Avant la création des Piles-Poils, on retrouve le groupe humoristique Les Bandits Gentils. Fondé en par Simon Portelance, ce groupe était également composé de Stéphane Corbino, Philip Labrie, David W. Morin, Guillaume Paquet et Hubert Vallée[2]. Tous étaient étudiants dans le programme Arts et technologie des médias au Cégep de Jonquière[3]. Le collectif trouvait son inspiration dans l'humour québécois du passé[3].
« On s'inspire surtout de RBO, des Chick'n Swell et un peu des Bleu Poudre. On est même influencés par Paul et Paul et Les Cyniques. Ce n'est peut-être pas actuel, mais c'est de là qu'est parti l'humour au Québec »[3]
À la suite de la dissolution des Bandits Gentils en , Simon Portelance et David W. Morin décident de former un nouveau groupe, Les Piles-Poils. Le frère de Simon, Mathieu se greffera à la formation[8]. Ils publieront leurs premières vidéos sur le site Trouble.voir.ca en , qui était à l'époque une division humoristique du journal culturel Voir.
En , le groupe connait son premier succès viral avec une parodie d'une chanson du groupe Guns N' Roses, Paradise City qui deviendra Amène-moé à Chicoutimi[9]. En , le groupe est en nomination dans la catégorie « Révélation de l'année » au premier Festival de l'Internet d'Alma[8].
En , le groupe présente une fausse publicité pour un commerce fictif, le Dépanneur Potvin dans le cadre du Festival Regard de Saguenay[10],[11].
En , le groupe est en nomination dans la catégorie « Meilleure capsule/série/émission web » au Gala de la relève en humour. Un peu plus tard dans la même année, le , ils présentent leur premier spectacle intitulé La St-Jean de St-Donat dans le cadre du festival d'humour Minifest[1],[15].
En , les Piles-Poils présente leur second spectacle, Le karaoké des Piles-Poils au bar Medley Simple Malt de Montréal[16]. Le spectacle comprend à la fois des parodies déjà existantes du groupe ainsi que des nouvelles crées spécialement pour l'occasion.
En , une autre parodie du groupe devient virale. Elle met en vedette François Chénier qui reprend son rôle de Carl « Le Kat » Charest de l'émission jeunesse Radio Enfer qui est devenu un vendeur de produits de téléphonie mobile. La vidéo sera reprise dans quelques médias québécois[17].
En , les Piles-Poils lancent dans le cadre du festival Zoofest un spectacle intitulé La Super soirée des exposés oraux[18]. Lors de cette soirée, le groupe ainsi que plusieurs humoristes invités présentent des exposés oraux qui sont évalués par un professeur fictif.
En , une web-sériemocumentaire à propos d'un de leurs personnages, Jean-Alexandre Nicolas Barette est lancée. Humour, Gloire, Danger a pour but de terminer l'arc narratif de leur personnage d'humoriste colérique qui a été créé quelques années plus tôt, en [19],[20].
En , le groupe a lancé un balado de création instantanée intitulé La cabine d'essayage. Dans chaque épisode, le groupe est accompagné d'une personne invitée et doivent écrire chacun un numéro de stand-up en 15 minutes, avec des contraintes imposées. Ensuite, ils doivent créer un personnage et présenter le fruit de leur création dans un numéro d'une durée de 5 minutes[21].
SCRAM (2017-aujourd'hui)
En , les Piles-Poils publient une revue de fin d'année intitulée SCRAM 2017 sur leurs réseaux sociaux[22]. La vidéo, d'une durée d'environ 8 minutes, présente les moments les plus marquants de l'année au moyen de courts sketchs humoristiques. Cette revue de fin d'année deviendra une tradition pour le groupe. Ils en publieront une à chaque année depuis. À chaque édition, la durée augmentera de façon graduelle pour atteindre 31 minutes en 2023.
En , les Piles-Poils annoncent en entrevue sur le site Projection Culturel que leur objectif avec SCRAM est de trouver le soutien d'une société de production qui pourrait les aider financièrement, résoudre leurs problèmes logistiques et leur permettre finalement de ne pas faire de déficit lorsqu'ils font leur revue annuelle[23].
« Mon objectif, c’est qu’un SCRAM soit produit pour le Web, peu importe la plateforme. […] S’il y a une boîte qui peut juste nous aider avec un studio, pouvoir faire plus de prothèses faciales, d’avoir une plus grosse équipe, mais que ça reste Piles-Poils, ce serait super. »[23]
— Mathieu Portelance, Projection Culturel
En , SCRAM se fait remarquer par les médias québécois. Ils soulignent que cette revue de fin d'année est un bon complément à la traditionnelle revue télévisuelle de fin d'année, le Bye Bye diffusé sur ICI Radio-Canada Télé[24],[25],[26].
« Je pense que ce sont des gars à suivre. C'est absolument touchant, des fois drôle, caustique. Ils sont même un peu baveux et plus que la moyenne. C'est sûr qu'ils n'ont pas le même mandat [que le Bye Bye], mais ce qui m'impressionne c'est qu'ils aient réussi à faire ça avec à peu près rien comme budget. »[24]
Le , le festival Juste pour rire annonce qu'il s'associe avec les Piles-Poils pour produire et distribuer SCRAM 2022[27]. Ce partenariat est renouvelé pour l'édition suivante, SCRAM 2023.[28]
« Nous sommes vraiment ravis d’avoir la chance de collaborer avec Les Piles-Poils à nouveau cette année. C’est très important pour nous de nous associer à des artistes avec qui nous pouvons produire du contenu complètement unique et qui partagent nos valeurs. »
— Patrick Rozon, chef de la direction de la création chez Juste pour rire.
Carrière
Spectacles
: La St-Jean de St-Donat
: Le karaoké des Piles-Poils
: La Super soirée des exposés oraux
2023 : La Super soirée des exposés oraux 2
Web
: Le show du ciel
: SCRAM 2017
: SCRAM 2018
: SCRAM 2019
: SCRAM 2020
: SCRAM 2021
: Humour, Gloire, Danger
: SCRAM 2022
: SCRAM 2023
Baladodiffusion
2024 : La cabine d'essayage
Discographie
Singles
: Pénurie de fruits
Lauréats et nominations
Festival de l'Internet d'Alma
: « Révélation de l'année » (nomination)
Gala de la relève en humour
: « Meilleure capsule/série/émission web » (nomination)
↑ ab et cJohanne Fournier, « Simon Portelance, un bandit gentil », Graffici, (lire en ligne)
↑Maude Bonenfant, Anthony Glinoer et Martine-Emmanuelle Lapointe, Le Printemps québécois: une anthologie, Canada, Écosociété, , 360 p. (ISBN978-2-89719-051-4), p. 71