Alex (Denis Lavant) vit à Paris, sur le Pont-Neuf, auprès de Hans (Klaus Michael Grüber), son vieux compagnon, qui l'aide à trouver le sommeil. Leur vie « tranquille » est perturbée par l'arrivée de Michèle (Juliette Binoche). Michèle perd la vue, et Alex découvre l'amour. Ensemble, ils vivent, rient, boivent, dansent au rythme des orchestres parisiens et sous les lumières des commémorations du bicentenaire de la Révolution française.
Le tournage du film connaît de multiples avaries :
L'acteur principal (Denis Lavant) se blesse le pouce en réparant une semelle de chaussure, ce qui entraîne l'arrêt du tournage durant un mois (seules des scènes statiques seront filmées), Leos Carax, le réalisateur, dépasse les délais et le budget, un décor du pont doit être construit à Lansargues[1] près de Montpellier, etc. Néanmoins, après avoir reçu le financement de trois producteurs successifs, l'apport final de Christian Fechner permet au film de sortir en . Il reçoit un accueil critique mitigé, à la fois encensé par la presse dite « sérieuse » et dénigré par la presse « grand public ».
Le journaliste Marc Esposito écrit un article dans lequel il reproche au réalisateur son sadisme à l'encontre de Juliette Binoche, qui avait partagé sa vie quelques années auparavant[2].
Quant à l'acteur Gérard Depardieu, il a violemment dénigré le film et l'actrice, et reste aujourd'hui encore sur sa position[3]. Toutefois, Depardieu et Binoche se sont réconciliés depuis et ont tourné un film ensemble[4].