Leonid Loukov a dirigé vingt-cinq films entre 1930 et 1963. Il a reçu le prix Staline à deux reprises, en 1941 et 1952. Il a été membre du parti communiste à partir de 1941.
Biographie
Leonid Loukov est né dans la famille du photographe David Loukov à Marioupol, dans l'actuel oblast de Donetsk en Ukraine. Diplômé de l'école Rabfak en 1928, il devient reporter pour les journaux Nacha pravda (Наша правда), Kotchegarka (Кочегарка), Komsomolets Oukraïny (Комсомолец Украины)[1].
Son premier contact avec le cinéma se fait en qualité de scénariste du film Vanka et Vengeur (Ванька и Мститель) d'Axel Loundine sorti en 1928. Avec d'autres passionnés il fonde à Kharkov le studio cinématographique amateur Kinorabmol où fut tournée la série documentaire en cinq épisodes Ma patrie — le Komsomol (Родина моя — комсомол). En 1930-1941, il est réalisateur au Studio Dovjenko. Il rencontre sa future épouse, l'actrice Vera Cherchneva (1906-1978) lors du tournage du film Échelon N°... en 1932[2]. En 1941, on lui décerne le prix Staline pour le film Une grande vie. Lors de la Seconde Guerre mondiale Loukov travaille à Uzbekfilm, où deux de ses films, Alexandre Parkhomenko et Les Deux combattants, sont récompensés par un ordre de Lénine. En 1943, il est engagé par Gorki Film Studio. Il y tourne le deuxième volet d’Une grande vie, qui est massacré par les critiques. Le communiqué spécial de l'Orgburo du lui reproche la promotion de l'inculture dans son œuvre, ainsi que le manque de position idéologique affirmée[3]. Il renoue toutefois avec le succès en 1950 grâce au film Les Mineurs du Donets (Донецкие шахтеры) adapté du roman de Boris Gorbatov, qui lui vaut un deuxième prix Staline. Le titre honorifique d'artiste du Peuple de la RSFSR lui est attribué en 1957. En 1963, il remonte une nouvelle version de la suite d’Une grande vie, car les temps ont changé et les louanges du camarade Staline ne sont plus bien vus[3].
En 1963, Loukov entreprend de porter à l'écran le roman de Iouri GuermanUn an (Один год). Il meurt lors du tournage le de la même année. Le projet est achevé par Vladimir Berenstein et Ilya Gourine, le film sort en 1964 sous le titre Croyez-moi, les hommes[4]. Leonid Loukov est inhumé au cimetière de Novodevitchi[5] à Moscou.