Leni Robert naît Leni Bächtold le à Muri bei Bern. Elle est originaire de Schleitheim, dans le canton de Schaffhouse, et de deux communes neuchâteloises, Le Locle et Neuchâtel, par son mari. Elle est la fille de Jakob Bächtold, ingénieur et conseiller national indépendant de 1959 à 1975 et de 1978 à 1979, et d'une enseignante, Margrit Wechsler[1].
Elle est membre du législatif de la ville de Berne de 1971 à 1976, puis siège au Grand Conseil du canton de Berne de 1977 à 1986[1]. En , elle critique une intervention violente de la police contre de jeunes manifestants demandant un centre culturel autonome et prend différentes positions en opposition à celles du parti radical auquel elle appartient[2]. Après avoir été écartée des listes du parti radical pour les élections fédérales, elle prend part en 1983 à la création d'une nouvelle formation politique, la Liste libre, et est élue au Conseil national, où elle s’allie avec les écologistes.
En 1986, elle est la première femme élue au gouvernement cantonal bernois, où elle prend la direction de l’instruction publique[3]. Elle devient ainsi, en compagnie de son colistier Benjamin Hofstetter, la première écologiste élue dans un exécutif cantonal en Suisse[4]. Cette double élection, favorisée par le scandale des caisses noires bernoises ayant servi à influencer les votes sur la question jurassienne et la division entre le PRD et l'UDC, conduit à l’éviction des radicaux du gouvernement bernois[5]. Leni Robert n’est pas réélue en 1990, notamment à cause de la réduction du nombre de membres du gouvernement de neuf à sept et de la reconstitution de l'alliance entre l'UDC et le PRD[1].