Donald conduit ses neveux au jamboreemexicain junior des Castors Juniors, dans l’État de Chihuahua. Peu après, Donald se rend dans un hôtel de El Divisadero, où se trouve justement un de ses vieux amis, le Brésilien José Carioca. Celui-ci échappe au bandit Alfonso Bedoya, dont il draguait la petite amie et qui essaie alors de le tuer. Les deux amis parviennent à s'échapper, puis, évoquant le bon vieux temps, décident de revenir pour donner une leçon à Alfonso. Mais Donald se trompe de chemin et ils se retrouvent perdus dans les Barrancas del Cobre (« Canyons de Cuivre » en français).
Tout d'un coup, ils sont mis en joue par le Mexicain Panchito Pistoles, leur vieil ami, qui croyait avoir affaire au bandit. Panchito explique qu'il a trouvé une carte de la ville perdue de Tayopa(en), une ville minière d'argent légendaire. Ils la trouvent ensevelis par la lave d'un volcan voisin depuis la fin du XVIIe s ; seul en émerge le clocher de l'église. En raison de ses nombreuses chasses au trésor avec son oncle Balthazar Picsou et ses neveux, Donald a acquis quantité d'informations sur l'Histoire. Il a notamment appris que les mines des colonies espagnoles d'Amérique étaient exploitées par les Jésuites et que leurs missions servaient de couverture pour les mines secrètes. Ainsi, il est en mesure d'identifier l'église comme le quartier général de la mine d'argent Tayopa, alors les amis descendent et trouvent des barils en bois remplis d'argent pur cachés dans une chambre secrète.
Ils le transportent jusqu'au village Cuiteco et le mettent dans un train de la ligne de chemin de fer Chihuahua-Pacifique, le menant à la ville d'El Divisadero. Mais sur place, ils retrouvent Alfonso Bedoya, qui parvient à s'enfuir avec leur trésor. Les trois caballeros se lancent donc à sa poursuite grâce à la voiture de Donald...
Exceptionnellement, Don Rosa décide d'utiliser pour ses histoires des personnages issus de dessins animés dans lesquels figure Donald. En effet, d'habitude, ces œuvres basées sur un humour tarte à la crème ne l'intéressent pas ; il avait en fait l'impression d'y voir un Donald totalement différent. Néanmoins, il estime que « la seule utilisation vraiment formidable qu'ait faite Disney » de ce personnage est dans son long-métrage d'animation de 1944, Les Trois Caballeros. Enchanté par ce film et sa musique, Don Rosa a particulièrement apprécié la chanson Les Trois Caballeros. Il voulait utiliser les personnages de José Carioca et de Panchito Pistoles, qui forment un parfait trio avec Donald Duck et qui n'ont pas été vus ensemble depuis des histoires promotionnelles du film publiées en 1945. De plus, dans son quotidien, Donald n'a pas vraiment d'amis ; l'auteur voulait donc l'inclure dans un trio, dans lequel il serait respecté par ses comparses, en dépit de ses défauts habituels.
Le trio en question font penser aux films de Bob Hope et Bing Crosby, dont les titres originaux débutent tous par "Road to" : les personnages qu'ils jouent sont de braves types dans le fond, bien que prêts à se laisser embarquer dans la première combine venue pour s'enrichir rapidement. Mais le film qui a le plus inspiré Don Rosa est Le Trésor de la Sierra Madre, tourné dans la même région du Mexique et sorti en 1948. De manière générale, il l'a inspiré pour ses différentes histoires de chasse au trésor avec Picsou, montrant qu'une histoire dans laquelle un trésor est trouvé puis perdu par le héros peut être plus intéressante que si le personnage le gardait. Pour cette histoire en particulier, l'auteur en a truffé des clins d’œil au film, en réutilisant plusieurs répliques. Mais il a surtout repris le physique et le nom d'Alfonso Bedoya, acteurmexicain jouant le chef des bandits, pour son propre bandit servant d'antagoniste à ses héros.
Le bédéiste a été motivé pour écrire cette histoire en particulier grâce aux paysages mexicains de la Sierra Madre occidentale, qu'il a lui-même visité peu avant de l'écrire. Bien que moins célèbres que le Grand Canyon, les Barrancas del Cobre sont par endroits plus profonds et plus larges. À l'époque dans laquelle se déroule l'histoire, dans les années 1950, la ligne de chemin de fer Chihuahua-Pacifique est encore en travaux, n'ayant été achevée qu'en 1961. Ce qui n'empêche pas les trois caballeros d'emprunter cette ligne longeant précairement les gorges. D'ailleurs, le dessinateur a représenté le paysage de manière très réaliste, reproduisant le passage où la voie décrit une boucle et passe sous elle-même (bien que la boucle soit large dans la réalité que dans ses dessins). Quant aux villages Cuiteco et El Divisadero, ils existent réellement, il ne les a pas représenté de manière totalement fidèle, étant à l'époque plus modestes que dans la bande dessinée.
Don Rosa a également repris l'histoire de la ville minière de Tayopa(en) gérée par des Jésuites, dont l'Histoire a perdu la trace. Il ignore si un volcan l'a bel et bien ensevelie, mais le Mexique connaît une importante activité volcanique, en particulier à cause de la cordillère néovolcanique, ce qui rend son hypothèse plausible. Quant à l'idée d'un clocher émergeant de la lave, elle lui est venue en visionnant Le Jardin du diable, film américain sorti en 1954. Une partie de l’œuvre fut d'ailleurs tournée sur le volcan mexicain Paricutín : on y voit le clocher de l'église de San Juan Parangaricutiro émergeant de la lave solidifiée, qui a inspiré le clocher de la bande dessinée[2].