Faire progresser les droits et les libertés en créant et en déployant des technologies d'anonymat et de protection de la vie privée libres et gratuites, en soutenant leur disponibilité et leur utilisation sans restriction et en favorisant leur compréhension envers les scientifiques et le grand public[2].
Le Projet Tor, Inc. (The Tor Project, Inc.) est une organisation à but non lucratif de recherche et d'enseignement 501(c)(3)[4] basée à Winchester dans le New Hampshire. Il est fondé par sept informaticiens dont Roger Dingledine, Nick Mathewson. Le Projet Tor est principalement responsable de la maintenance du réseau d'anonymisation Tor et de certains logiciels utilisant ce réseau[5].
En octobre 2014, le Projet Tor a fait appel à la société de relations publiques Thomson Communications afin d'améliorer son image publique (notamment concernant les termes « Dark Net » et « services cachés ») et de pouvoir sensibiliser les journalistes aux aspects techniques de Tor[12].
En mai 2015, le Projet Tor a mis fin au service Tor Cloud[13],[14].
En décembre 2015, le projet Tor a annoncé avoir embauché Shari Steele, ancienne directrice exécutive de l'Electronic Frontier Foundation, en tant que nouvelle directrice exécutive. Roger Dingledine, qui occupait le poste de directeur exécutif par intérim depuis mai 2015, est resté au sein du Projet Tor en tant que directeur et membre du conseil d'administration[15],[16],[17]. Plus tard dans le même mois, le projet Tor a annoncé que l'Open Technology Fund parrainerait un programme de bug bounty (prime aux bogues) coordonné par HackerOne[18],[19]. Le programme était initialement prévu sur invitation uniquement et se concentrait sur la recherche de vulnérabilités spécifiques aux applications du projet Tor[18].
Le 25 mai 2016, Jacob Appelbaum, employé du projet Tor, a démissionné de son poste ;[20],[21],[22] cela a été annoncé le 2 juin dans une déclaration de deux lignes par Tor[23]. Dans les jours qui ont suivi, des accusations de violences sexuelles ont été rendues publiques par plusieurs personnes[22].
Le 13 juillet 2016, l'ensemble du conseil d'administration du projet Tor (Meredith Hoban Dunn, Ian Goldberg, Julius Mittenzwei, Rabbi Rob Thomas, Wendy Seltzer, Roger Dingledine et Nick Mathewson) a été remplacé par Matt Blaze, Cindy Cohn, Gabriella Coleman, Linus Nordberg, Megan Price et Bruce Schneier[24],[25],[26]. Une nouvelle politique visant à lutter contre le harcèlement a été approuvée par le nouveau conseil d'administration et en parallèle, une nouvelle politique sur les conflits d'intérêts, des procédures de dépôt de plaintes ainsi qu'un processus interne d'examen des plaintes[27],[28]. L'affaire continue de faire polémique, avec des divergences considérables au sein de la communauté de Tor[29].
En 2020, en raison de la pandémie de COVID-19, l'équipe principale du Projet Tor a licencié 13 employés, gardant alors un effectif de 22 personnes[30].
Financement
À partir de 2012, 80% des deux millions de dollars américain du budget annuel du Projet Tor venait du gouvernement américain, avec le Département d'État des États-Unis, le Broadcasting Board of Governors, ainsi que la Fondation nationale pour la science en tant que contributeurs majeurs,[31] "pour aider les défenseurs de la démocraties dans les états autoritaires"[32]. Le gouvernement Suédois et d'autres organisations fournissaient les 20% restant, y compris des ONG et des milliers de donateurs individuels[9],[33]. Roger Dingledine a dit que fonds du Département de la Défense des États-Unis s'apparentent davantage à une subvention pour la recherche plutôt qu'un contrat d'acquisition. Le directeur exécutif de Tor, Andrew Lewman, a dit en allant dans le même sens que même s'il accepte des fonds du gouvernement américain, Tor ne collabore pas avec la NSA pour révéler l'identité des utilisateurs[34].
En juin 2016, le Projet Tor a reçu un prix du programme de Soutiens à l'Open Source (MOSS) de Mozilla. Le prix visait à "améliorer considérablement l'infrastructure du réseau Tor afin que les performances et que la stabilité du réseau puissent être surveillées et que des améliorations puissent être apportées le cas échéant"[35].
Reconnaissance
En mars 2011, le Projet Tor a reçu le prix 2010 de la Free Software Foundation pour les projets d'intérêt social. La citation disait : « Grâce à un logiciel libre, Tor a permis à environ 36 millions de personnes dans le monde de bénéficier de la liberté d'accès et d'expression sur Internet tout en les gardant maîtres de leur vie privée et de leur anonymat. Son réseau s'est avéré essentiel dans les mouvements dissidents de l'Iran et plus récemment de l'Égypte »[36].
En novembre 2012, le magazine Foreign Policy a nommé Dingledine, Mathewson et Syverson parmi ses 100 meilleurs penseurs mondiaux « pour avoir rendu le Web sûr pour les lanceurs d'alerte »[38].
En 2014, Roger Dingledine, Nick Mathewson et Paul Syverson ont reçu le USENIX Test of Time Award pour leur article intitulé « Tor : The Second-Generation Onion Router », publié dans les actes du 13e USENIX Security Symposium en août 2004[39].
↑(en) Jack IV Smith, « Jacob Appelbaum, Digital Rights Activist, Leaves Tor Amid Sexual Misconduct Allegations », Tech.Mic, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bSteele, « Statement », The Tor Project, Inc., (consulté le )
↑(en) J. Appelbaum, A. Gibson, J. Goetz, V. Kabisch et L. Kampf auteur6=L. Ryge, « NSA targets the privacy-conscious », Panorama, (lire en ligne, consulté le ).