Dans cette deuxième partie, Valéry Giscard d'Estaing relate ses souvenirs recouvrant approximativement la période 1978-1980. Il décompose son ouvrage en neuf parties : « le retour en Algérie », « le choix des Premiers ministres », « la conférence de Helsinki », « l'ère du nucléaire », « mes héros », « les meurtres de Jean de Broglie et le suicide de Robert Boulin », « l'Afrique », « le choc du pouvoir sur la vie » et « la marche sur les sommets ».
Choisir
L'ancien président revient sur les affaires qui ont assombri la fin de son septennat, comme l'affaire des diamants[4]. Il traite de son deuil du pouvoir une fois sa défaite apprise[5]. Non publié, un épilogue uchronique imaginait sa réélection en 1981 avec 65 000 voix d'avance[6].
Réception
Les tomes sont couverts par les grands journaux nationaux. Le Monde écrit que l'ouvrage rompt avec le style ampoulé des Mémoires de guerre de Charles de Gaulle dans la manière dont l'histoire est rapportée. Le Monde écrit que Giscard « opère en quelque sorte une formidable rectification d'image » en se présentant sous un jour moins froid[7]. Lors de la sortie du troisième tome, Raphaëlle Bacqué écrit que le livre est « l'un des rares essais d'auto-analyse d'un ancien président »[1].
Le Livre de poche, qui réédite la série d'ouvrages, les présente comme écrits « avec une liberté de ton et une sincérité rares »[8]. Le Figaro considère les trois tomes comme « passionnants et très détaillés »[9].
Dans un article dans le journal Francophonie: The French Journal of the Association for Language Learning, paru en 1994, le premier tome est comparé aux Mémoires de guerre : « Les Mémoires ainsi que le Pouvoir et la vie sont inévitablement égocentrés ; mais tandis que l'égocentrisme de De Gaulle est synonyme de son attachement obsessif pour les intérêts de la France, Giscard semble fasciné par son propre comportement, ses propres sentiments et sa propre personnalité »[10].
Selon Serge July, Giscard dans le premier tome « se fabrique une spontanéité » et « cherche à “humaniser” son image », lui qui est décrit par ses détracteurs comme « un cérébral sec, un politique abstrait »[12].
Publication
Édition originale :
Le Pouvoir et la Vie, t. 1 : La Rencontre, Paris, Compagnie 12, , 401 p. (ISBN2-903866-14-7).
Le Pouvoir et la Vie, t. 2 : L'Affrontement, Paris, Compagnie 12, , 486 p. (ISBN2-903866-26-0).
Le Pouvoir et la Vie, t. 3 : Choisir, Paris, Compagnie 12, , 554 p. (ISBN978-2-903866-84-6).
Réédition en poche :
Le Pouvoir et la Vie, t. 1 : La Rencontre, Paris, Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche » (no 6648), , 411 p. (ISBN2-253-05053-9).
Le Pouvoir et la Vie, t. 2 : L'Affrontement, Paris, Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche » (no 4352), , 471 p. (ISBN2-253-06056-9).
Le Pouvoir et la Vie, t. 1 et 2, Paris, Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche » (no 943), , 794 p. (ISBN2-253-10943-6).
↑Guillaume Tabard, chap. 6 « Valéry Giscard d’Estaing : Les adieux manqués », dans Solenn de Royer (dir.) et Alexis Brézet (dir.), Le Deuil du pouvoir : Les cent derniers jours à l'Élysée : Mac-Mahon, Lebrun, Coty, De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Paris, Perrin et Le Figaro, , 319 p. (ISBN978-2-262-03222-7, lire en ligne).
↑Un jour, un destin : l'homme qui voulait être aimé, documentaire diffusé en 2010 sur France 2 et rediffusé en 2020 à la suite de la mort du président.
↑(en) Alan G. C. Pedley, « Le Pouvoir et la Vie or the metamorphosis of Valéry Giscard d'Estaing », Francophonie: The French Journal of the Association for Language Learning, Association for Language Learning, no 11, (lire en ligne, consulté le ) : « Both the Mémoires de guerre and Le Pouvoir et la Vie are inevitably self-centred ; but whereas de Gaulle's selfcentredness is synonymous with an obsessive attachment to the interests of France, Giscard seems fascinated by his own behaviour, his own feelings, and his own personality ».
↑Annie Collovald et Jean-Baptiste Legavre, « Giscard d'Estaing (Valéry), Le pouvoir et la vie, tome 1, Paris, Compagnie 12, 1988 », Politix, vol. 1, no 2 « Regards sur les organisations politiques », , p. 82–84 (DOI10.3406/polix.1988.2005).