Le Plus Beau des combats ou En souvenir des Titans au Québec (titre original : Remember the Titans), est un film américain réalisé par Boaz Yakin, sorti en 2000.
Produit par Jerry Bruckheimer, ce film — basé sur des faits réels — a réalisé 115 millions de dollarsUS de recettes aux États-Unis et 21 millions à l'étranger, pour un budget de 30 millions de dollarsUS.
Synopsis
En 1971, dans le T. C. Williams High School d'Alexandria en Virginie, des étudiants noirs sont intégrés dans l'établissement scolaire jusqu'alors réservé aux blancs. Cette décision a pour effet d’exacerber les tensions raciales déjà existantes dans la communauté, surtout lorsque l’entraîneur blanc de l’équipe de football américain, Bill Yoast, comprend qu’il devra œuvrer sous la supervision de Herman Boone, un afro-américain. Les deux hommes apprennent pourtant à se respecter, malgré leurs tempéraments fort différents. Ils font de même pour les joueurs de l'équipe et leurs inculquent des valeurs qui font d’eux des champions respectés[1],[2],[3].
Trevor Rabin est le compositeur de la musique du film Le Plus Beau des combats. Au départ du projet, c'est le compositeur John Debney, connu pour ses musiques de film sur le sport, qui devait réaliser la musique. Il a été viré du projet au profit de Rabin[6]. Trevor Rabin a écrit une douzaine de morceaux pour le film, seul Titans Spirit fait partie de la bande originale qui est composée de chansons des années 1960 et 70[7],[8]. Le titre Titans Spirit a depuis été joué dans de nombreuses émissions de télévision sur le sport[9] et il a également été employé lors des célébrations de la victoire de Barack Obama aux élections présidentielles[10].
Le script a été écrit par Gregory Allen Howard. Il a remarqué que dans la ville d'Alexandria la population afro-américaine était particulièrement bien intégrée socialement comparé au reste du pays. Après s'être renseigné, on lui a raconté l'histoire des Titans et de ses deux coachs[11].
« Je ne pouvais pas imaginer qu'une équipe de lycée pouvait affecter une ville entière. Certains disent qu'ils ont sauvé la ville[n 1]. »
Le coach Herman Boone a appris à ses jeunes à se respecter. Howard a décidé d'écrire cette histoire vraie d'un coach qui a réussi à vaincre les problèmes raciaux de son équipe pour en faire un groupe soudé et a ainsi influencé toute une communauté[11].
« Durant 200 ans en Amérique, nous avons essayé d'appliquer aimons nous les uns les autres pour résoudre nos problèmes raciaux. Herman a dit à ses enfants qu'ils n'avaient pas à s'aimer les uns les autres ou même s'apprécier, mais ils devaient se respecter mutuellement[n 2]. »
Disney s'est permis de modifier l'histoire d'origine à plusieurs reprises[12],[13].
En 1971, Alexandria a bien fermé plusieurs petits lycées afin de regrouper tous les élèves dans le même mais le T. C. Williams High School était déjà un établissement d'intégration depuis sa création en 1965[12].
Le personnage de Ray Budds qui a été renvoyé de l'équipe pour son intolérance n'a jamais existé[12]. Sheryl, la fille du coach Yoast n'était pas une fan de Football américain, ses trois sœurs et sa mère ne sont pas représentées dans le film[12].
Sortie
Lors de sa première semaine d'exploitation en France, pour chaque billet acheté, Gaumont Buena Vista International a reversé un franc à l'association Fais-nous rêver de Jean-Claude Perrin qui favorise des actions dans le domaine de l'éducation et de l'insertion par le sport pour les jeunes en situation d'exclusion[2],[3].
Une centaine de jeunes joueurs originaires de cités, membres du Football Club de Trappes et leur président, l'humoriste Jamel Debbouze, ont été invités par Gaumont Buena Vista International à assister en avant-première à la projection du film au cinéma Gaumont de Montigny-le-Bretonneux[14],[15].
DVD
Le DVD contient quatre scènes coupées, une interview intitulée Denzel Becomes Boone avec Denzel Washington et coach Herman Boone[16],[17].
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Réception
Box-office
Le film a fait 136 706 683 dollars de recettes avec 115 654 751 dollars aux États-Unis et 21 051 932 dollars à l'étranger, pour un budget de 30 000 000 dollars[18],[19]. Lors de sa première semaine de projection en Amérique du Nord, le film a été premier au box-office et a réalisé 20 905 831 dollars de recettes[19].
Au début des années 2000, le box-office international fournissait en moyenne 46 % des revenus des studios de Hollywood, contre 32 % il y a dix ans. Celui du film Le plus beau des combats ne correspond qu'à 15 % des recettes.
James Ulmer, l'inventeur d'un classement des acteurs très prisé par les studios de Hollywood, explique que « Les marchés européens, mais surtout asiatiques, boudent les têtes d'affiche afro-américaines. C'est un problème notoire. Dans le métier, on appelle cela le "facteur noir". »[20]. Une autre explication de ce faible coût des recettes à l'étranger est que lorsque les films ont un petit budget, ils sont plus spécifiquement à destination du public américain avec des histoires de leur quotidien, ici l'importance du sport avec le football américain[21].
Critiques
« Remember the Titans has the outer form of a brave statement about the races in America, but the soul of a sports movie in which everything is settled by the obligatory last play in the last seconds of the championship game. »
« L'histoire est vraie, étonnante, édifiante. Accommodée à la sauce hollywoodienne, elle prend des airs conventionnels, comme si les Titans avaient une fois pour toutes triomphé du racisme. »
Les critiques considèrent que la sélection musicale de Trevor Rabin est parfaitement en phase avec l'action du film et correspond à la musique de l'époque[24].
Distinctions
Récompenses
Angel Award dans la catégorie Best true-life action film[25].
Aux États-Unis, le film est conseillé et utilisé comme outil pour la formation à la sociologie ou à la gestion de l'éducation (management education). Le film permet d'illustrer les interactions humaines dans un microcosme et la résolution de conflits[31],[32],[33],[34].
Notes et références
Notes
↑(en) « I couldn't imagine that a high school team could so affect an entire town. Some say they saved the city. »
↑(en) « For 200 years in America we have tried to do this let's love-each-other thing to solve our racial problems. Herman told his kids that they didn't have to love each other or even like each other, but they did have to respect each other. »