Le Naturien est un périodique mensuel libertaire publié en 1898 et « revendiquant l'indépendance absolue par le retour à la Nature (et non à l'état primitif) »[1].
Dès les années 1890, le « naturianisme » promeut la désertion du monde industriel alors en pleine expansion, en faveur du retour à l'état naturel de la Terre, à la vie naturelle, dans une démarche de simplicité volontaire[2].
Le mouvement naturien est un précurseur en France de la décroissance[3],[4].
Éléments historiques
Le terme naturianisme apparait à Paris, en 1894, sous la plume du peintre dessinateur Émile Gravelle qui publie le journal illustré L’État naturel et la part du prolétaire dans la civilisation (1894-1898)[5],[2].
Le Naturien lui succède et publie quatre numéros entre mars et [6].
Selon Henry Le Fevre, qui en fut le fondateur et le gérant[17],[18], « Le néo-naturianisme est un réactif contre notre époque de décadence et de dégénérescence, contre la vie de laideur que crée notre société industrialiste standardisée, taylorisée, où l'individu est broyé. A la ville tentaculaire, au luxe insolent, au mensonge, à la chimie meurtrière, à la vie artificielle, aux forces du mal et de la contrainte, le néo-naturianisme oppose son principe de vie : La Liberté dans la Nature »[19].
Selon Serge Latouche, « Dans leurs conflits et divergences, dans leur contradictions mêmes, les naturiens furent d'indéniables précurseurs de la décroissance, de son utopie comme de ses difficultés »[4].
↑René Bianco, Répertoire des périodiques anarchistes de langue française : un siècle de presse anarchiste d’expression française, 1880-1983, thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille, 1987, 3503 pages, Le Naturien.
↑Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (CELLF) à l'Université Paris-Sorbonne, Tanguy L'Aminot, responsable de programme scientifique CNRS.
↑René Bianco, Répertoire des périodiques anarchistes de langue française : un siècle de presse anarchiste d’expression française, 1880-1983, thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille, 1987, 3503 pages, Le Néo-naturien.
↑Arnaud Baubérot, Aux sources de l'écologisme anarchiste : Louis Rimbault et les communautés végétaliennes en France dans la première moitié du XXe siècle, Le Mouvement Social, 2014/1 (n° 246), pp. 63-74, DOI10.3917/lms.246.0063, [lire en ligne].
François Jarrige, Les anarchistes naturiens et la civilisation industrielle, Le Passager clandestin, 2024, 119 pages.
Arnaud Baubérot, Les Naturiens libertaires ou le retour à l'anarchisme préhistorique, Mil neuf cent, revue d'histoire intellectuelle, 2013/1 (n° 31), pp. 117-136. [lire en ligne].
Bernard Andrieu, Les fondateurs de l'écologie corporelle : immerseurs-naturiens-émerseurs, Sociétés, 2014/3 (n° 125), pp. 23-34, DOI10.3917/soc.125.0023, [lire en ligne].
René Bianco, Répertoire des périodiques anarchistes de langue française : un siècle de presse anarchiste d’expression française, 1880-1983, thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille, 1987, 3503 pages, Le Naturien.
René Bianco, Répertoire des périodiques anarchistes de langue française : un siècle de presse anarchiste d’expression française, 1880-1983, thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille, 1987, 3503 pages, Le Néo-naturien.
Collectif, Le Naturien, fac-similé de la collection complète du journal (1898), suivi de L’Ordre naturel. Clameurs libertaires antiscientifiques (1905), précédé de L’écologie en 1898 par Tanguy L’Aminot, Éditions du Sandre, 2018, (ISBN978-2-35821-112-3), présentation éditeur.
Jules Pigeon, Rapport sur le mouvement naturien, L'An-Archiste, Bruxelles, n°13, , [lire en ligne].