Réalisateur et coscénariste du film, Olivier Py explique que l'idée est venue en plein confinement lié à la pandémie de Covid-19 : « J’avais plusieurs projets mais je me suis aperçu que celui concernant Molière les concentrait tous. L’idée d’abord de filmer les dernières heures de quelqu’un. Que se passe-t-il lorsqu’on approche de la mort[3] ? » Il précise par ailleurs que le scénario est bâti largement à partir d'évènements imaginaires :
« Il n’existe aucune lettre ni aucun manuscrit de lui. On est donc forcé d’imaginer ce qui s’est passé au cours de cette nuit incroyable où il est mort en scène, jouant sa propre mort et se vouant lui-même à la mort. En revanche nous avons la lettre d’Armande à l’archevêque au lendemain de la mort de Molière, missive dont je me suis beaucoup inspiré. Il existe également un document historique qui est le registre de Lagrange et qui apparaît dans le film. Ce n’est pas un document littéraire. Il y décrit le décès de manière factuelle. C’est presque glacial. [...] Je ne suis pas historien. Je fais un travail de poète. Je rêve sur Armande, sur Baron et toutes celles et tous ceux qui l’ont entouré. J’aime cette idée de rêver[1],[3]. »
Olivier Py a voulu réaliser son film en plan-séquence, inspiré par La Corde (1948) d'Alfred Hitchcock : « Lorsque j’ai commencé à réfléchir à ce film, il y avait l’idée d’un lieu unique permettant le plan séquence. Et aussi cette cavalcade vers la mort qui est rendue inéluctable parce que justement sans plan de coupe[3]. » La plupart des scènes sont par ailleurs éclairées avec des bougies[3].