C'est avec Auto da Compadecida que Suassuna connaît la célébrité[1]. La première représentation a lieu le à Recife sur la scène du Théâtre Santa Isabel. Après avoir été représentée à Rio de Janeiro en 1957, la pièce reçoit la Médaille d'Or de l’Association brésilienne des critiques de théâtre, et est publiée la même année par la maison d'édition Agir(pt)[2].
Inspirée notamment de la culture populaire de la région du Nordeste, l'œuvre est une « appropriation littéraire des éléments régionaux reliés au folklore universel »[3].
Version française
La première traduction date de 1970 :
Ariano Suassuna (trad. Michel Simon-Brésil), Le Jeu de la miséricordieuse ou Le Testament du chien, Éditions Gallimard, coll. « Théâtre du monde entier », , 103 p. (ISBN978-2-07-030355-7)[4]
Le titre en français reprend des éléments de situation de la pièce. L'histoire démarre par le tour que jouent ses deux employés à la boulangère dont le chien Sardine vient de mourir, en lui faisant croire que ce dernier a laissé un testament. Lorsque les protagonistes seront passés dans « l'autre monde », ils devront compter avec la mère de Dieu, la « Miséricordieuse » — et avec un « Jésus » qui se nomme Emmanuel et qui est noir.
Mises en scène
La première représentation de cette adaptation française a lieu une année avant la publication de la traduction, le 9 août 1969 à Genève. Sous le titre Le Testament du chien, elle est produite par le Théâtre de l'Atelier et mise en scène d'Armen Godel. La scénographie et les costumes sont de Jean-Claude Maret. Elle est présentée en plein air au Parc de Grange de Genève du 9 au 28 août 1969[5].
On peut citer parmi les mises en scène suivantes :
(de) (trad. Willy Keller), Das Testament des Hundes oder das Spiel von Unserer Lieben Frau der Mitleidvollen : ein Volksstück aus dem Norden Brasiliens in 3 Akten, 1962, Berlin, Gustav Kiepenheuer Bühnenvertriebs[9] ;
La pièce fait l'objet d'une adaptation sous la forme d'une série télévisée intitulée O Auto da Compadecida, diffusée en sur Rede Globo. Ce titre est aussi celui d'une adaptation cinématographique en 2000.
Cinéma
La pièce a été adaptée trois fois au cinéma brésilien: A Compadecida (1969), Os trapalhões no Auto da Compadecida (1987) et A Dog's Will (2000). Ce dernier étant très bien accueilli par les critiques[11].
Bibliographie
Jacques Emorine, Lexique et analyse lexicale de l'Auto da Compadecida : Étude statistique, Porto Alegre, Centro de linguistica aplicada da Pontificia Universidade catolica do Rio Grande do Sul, , 255 p..
↑Idelette Muzart-Fonseca dos Santos, « Ariano Suassuna l'homme, l'œuvre et ses parcours », Plural Pluriel, Revue des cultures de langue portugaise, no 1 « Dossier Ariano Suassuno 80 ans », (ISSN1760-5504, lire en ligne, consulté le )
↑Les Représentations de l'Autre dans l'espace ibérique et ibéro-américain, Presses Sorbonne Nouvelle, , 277 p. (ISBN978-2-87854-068-0, lire en ligne), « À la recherche de l'Autre brésilien : du modernisme à la culture populaire », p. 187
↑Joël Aguet et Joël Aguet (préf. Charles Beer, Jeannine de Haller Kellerhals et François Rochaix), Le Carouge 1958-2008 : Chronique du Théâtre de Carouge-Atelier de Genève, (ISBN978-2-8399-0379-0), p. 294.
↑André Heráclio do Rêgo, « Les traductions française et anglaise de l’Auto da Compadecida », Plural Pluriel, Revue des cultures de langue portugaise, no 1 « Dossier Ariano Suassuno 80 ans », (ISSN1760-5504, lire en ligne, consulté le )