La commune se trouve à proximité de la vallée de la Somme, à 25 km environ à l'est d'Amiens. Elle est située sur le plateau du Santerre, peu boisé et de faible altitude.
Le sous-sol de la commune est de nature calcaire au centre et au sud, il est tourbeux au nord[1].
Relief, paysage, végétation
Le relief de la commune est celui d'un plateau, le plateau du Santerre, à l'ouest où l'altitude culmine à 66 mètres. Au nord, le paysage est celui d'une vallée, la vallée de la Somme. La vallée est composée d'étangs d'où l'on extrayait de la tourbe.
Le bois de Vaire d'une superficie de 31,02 ha s'étend également sur le territoire de la commune du Hamel. Il est répertorié en tant que Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (Znieff) continentale de type 1 sous le numéro : 22 0013 997[2].
Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : la Seigneurie (4,2 ha) et l'étang de Bracheux (14,8 ha)[Carte 1],[4].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Haute Somme ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 798 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Haute Somme est constitué d'un réseau hydrographique complexe de cours d'eau, de marais, d'étangs et de canaux. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 737 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Méaulte à 11 km à vol d'oiseau[8], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 730,3 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Le Hamel est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (80,6 %), forêts (8,6 %), eaux continentales[Note 3] (3,7 %), zones urbanisées (3,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[16]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Habitat
La commune est composée de deux agglomérations : le chef-lieu, agglomération la plus peuplée et Bouzencourt qui est un hameau situé à la lisière nord de la commune le long du canal de la Somme.
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Hamellus en 1108[17]. La commune se nommait autrefois Hamel-Fortmanoir, et Bouzencourt était une entité indépendante. À la fin du XIXe siècle, elle se nommait Hamel-Bouzencourt[1], elle se nomme aujourd'hui, Le Hamel. C'est pourquoi l'article défini Le est souvent omis localement.
Hamel est l'ancien singulier de hameaux, qui s'est conservé comme forme dialectale en normand et en picard. Hamel est plus spécifiquement un diminutif de l'ancien français septentrional ham « village » (cf. Ham (Somme))[18], dérivé avec le suffixe gallo-roman -ELLU > -el qui signifiait, en ancien français, « petit village »[19].
Histoire
Antiquité
Des armes, médailles, poteries et tombeaux datant de l'Antiquité ont été retrouvés sur le territoire de la commune[1].
Moyen Âge
La terre du Hamel relevait au Moyen Âge de la puissante abbaye de Corbie.
La première mention d'un seigneur du Hamel date du XIIe siècle (1184). En 1385, Simon du Hamel obtint une lettre de rémission du roi Jean II le Bon après le siège du château de Chilly. En 1392, Pierre du Hamel fut amnistié par le roi Charles VI après des violences commises[20].
Le Hamel et Bouzencourt possédaient un château fort. On voyait encore, à la fin du XIXe siècle, l'emplacement du donjon[1].
En 1585, la seigneurie du Hamel passa par mariage à Charles Lefort[20].
En 1636, lors du siège de Corbie, le village et le château du Hamel furent incendiés par les Espagnols[1].
Époque contemporaine
En 1816, on nota le passage de Cosaques au Hamel après la défaite de Waterloo et l'occupation de la France par les puissances européennes coalisées[20].
En 1871, Le Hamel fut occupée par les Bavarois après la défaite française.
À la fin du XIXe siècle, Hamel-Bouzencourt était une localité qui connaissait une certaine activité industrielle. Une usine employant environ 120 personnes fabriquait du velours de coton et du linge de table. Il existait aussi trois ateliers de bonneterie et le travail à domicile était pratiqué dans la commune[1].
Première Guerre mondiale
Le village fut l'un des lieux décisifs de la Première Guerre mondiale pendant laquelle il fut de nouveau en grande partie détruit. En effet, la bataille du Hamel du constitue un prélude à l'offensive du .
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2021, la commune comptait 484 habitants[Note 4], en évolution de −4,72 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'Australian Corps Mémorial du Hamel été construit, à l'initiative du Gouvernement australien, à la mémoire des soldats australiens qui ont servi dans l'Australian Corps de France pendant la Grande Guerre. Créé en 1917, ce corps d'armée était composé de cinq divisions qui avaient servi en France et en Belgique depuis 1916.
L'église Saint-Médard, reconstruite après la Première Guerre mondiale et conservant l'autel du XVIIIe siècle de l'édifice antérieur, ainsi qu'une chaire en pierre et métal[30] et un confessionnal[31] dans le style Art déco, œuvres de Gérard Ansart du XXe siècle, protégés au titre des Monuments historique.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ abcdef et gNotice géographique et historique sur la commune de Hamel-Bouzencourt, rédigée par M. Tourbier, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bAndré Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 191 (ASINB000WR15W8).
↑« Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).