Il duca d'Alba, version complétée et révisée par Matteo Salvi, livret en italien d'Angelo Zanardini, durée approx. env. 2 h 28 min , Teatro Apollo, Rome Les personnages d'Henri et Hélène deviennent Marcello et Amelia.
Il duca d'Alba, version révisée par Thomas Schippers, livret en italien, , Teatro Nuovo, Spolète
Après une première tentative couronnée de succès au Théâtre des Italiens en 1835 avec Marino Faliero, Donizetti vient s'installer à Paris en 1838 et entame aussitôt une féconde collaboration avec le prince des librettistes d'opéra de l'époque, Eugène Scribe. C'est lui qui, avec la collaboration de Charles Duveyrier, donne au compositeur le livret du premier de ses quatre grands opéras à la française, Le Duc d'Albe.
Inspiré d'un épisode historique authentique[1], le livret, qui met en scène une puissante triade de personnages, est parfaitement adapté au genre du grand opéra romantique qui triomphe alors. Délaissé par Donizetti, il sera d'ailleurs recyclé par Scribe pour Verdi[2] et formera le fond de l'argument des Vêpres siciliennes.
Un ouvrage commandé par l'Opéra de Paris mais jamais représenté du vivant de Donizetti
Le contrat entre Donizetti et l'Opéra de Paris est conclu le [3] et le compositeur se met à travailler à son ouvrage de manière intermittente[4] tout en adaptant plusieurs autres partitions pour la scène parisienne. Mais à partir de 1840, un nouveau directeur, Léon Pillet, s'associe avec Charles-Edmond Duponchel (1795-1868) à la tête de l'Opéra, et avec lui commence le « règne » de sa maîtresse, l'impérieuse prima donnaRosine Stoltz. Or Rosine Stoltz n'aime pas Le Duc d'Albe : non seulement le personnage-titre est un homme, mais elle trouve le rôle d'Hélène sans relief[5] ; pire, il est écrit pour un soprano lyrique, comme sa principale rivale à l'Opéra, Julie Dorus-Gras, alors qu'elle-même est mezzo-soprano et ne pourrait chanter le rôle qu'au prix d'une adaptation de celui-ci à sa tessiture[6]. Elle obtient donc qu'au Duc d'Albe soit substitué La Favorite[7], et Donizetti met de côté la partition inachevée, qu'il ne reprendra jamais de son vivant[8].
Les tentatives avortées de mise au jour au XIXe siècle
À partir de 1847 pourtant, Rosine Stoltz doit prendre sa retraite de l'Opéra en raison de graves défaillances vocales, entraînant dans sa chute Léon Pillet. Resté seul maître à bord, Duponchel voudrait faire représenter Le Duc d'Albe, sur lequel l'Opéra a engagé des sommes importantes. Après la mort de Donizetti survenue en 1848, il se tourne vers ses parents en les assurant qu'on trouvera un musicien de confiance pour compléter la partition et l'adapter aux chanteurs disponibles. Le manuscrit est alors soumis à l'examen de deux experts, Antonio Dolci(ru) et Louis Dietsch, mais aucune décision n'est prise en définitive.
En 1875, la ville natale de Donizetti, Bergame, envisage d'exhumer l'ouvrage et nomme une commission composée des compositeurs Alessandro Nini, Giovanni Bertuletti(ru) et Bernardino Zanetti pour examiner la partition. Elle conclut que si l'acte I est achevé sur le plan orchestral et l'acte II pratiquement complet, les actes III et IV sont à l'état de simples ébauches, avec une ligne vocale notée de bout en bout mais seulement quelques indications pour le reste. Au demeurant, plusieurs passages du Duc d'Albe ont été recyclés dans des opéras postérieurs, selon une pratique courante de Donizetti, à l'instar de l'air de ténor Ange des cieux devenu Ange si pur (Spirto gentil) dans La Favorite. Dans ces conditions, la commission donne un avis défavorable à l’interprétation complète de l’œuvre ainsi qu’à une représentation partielle limitée au premier acte.
La création de 1882 dans la version révisée par Matteo Salvi
En 1881, les héritiers de Donizetti proposent le manuscrit à la célèbre Casa Ricordi, éditeur de Verdi, mais celle-ci le refuse en prétextant que l'achèvement de la partition par une autre main « nuirait au renom et à l'art de ce célèbre compositeur ». Sitôt Ricordi a-t-il refusé que le manuscrit est acheté par Giovannina Strazza, veuve de l'éditeur concurrent, le milanaisFrancesco Lucca. Rendant public son refus dans un article paru quelques semaines plus tard dans La Gazette musicale de Milan, Ricordi déclenche une polémique sur l'opportunité d'exhumer l'ouvrage, à laquelle se joint Bernardino Zanetti qui affirme avoir eu connaissance d’extraits autographes autres que ceux acquis par la Casa musicale Lucca, faisant ainsi croire qu’il existe deux autographes distincts du Duc d’Albe.
Afin de mettre fin à cette querelle, Giovannina Lucca demande au conservatoire de Milan que soit nommée une troisième commission chargée de se prononcer sur l’authenticité de la partition. Celle-ci est composée d'Antonio Bazzini, directeur du Conservatoire, et de deux compositeurs, Cesare Dominiceti(it) et Amilcare Ponchielli, qui procèdent à un nouvel examen de la partition. Ils concluent que l'intégrité de l'opéra est intacte et qu'il existe suffisamment de numéros achevés et de pages ne réclamant que quelques minimes ajouts[9] pour qu'il suffise de s'assurer le concours d'une main experte et sûre pour que Le Duc d'Albe « puisse être présenté au public comme l'œuvre incontestable de Donizetti ». Giovannina Strazza recrute le compositeur Matteo Salvi (1816-1887), ancien élève de Donizetti, pour réaliser les recherches nécessaires et achever la partition[10] tandis qu'Angelo Zanardini(it) (1812-1893) est chargé de transformer le livret de Scribe et Duveyrier en un opéra italien en quatre actes.
En réalité, Salvi ne se contente pas de compléter la partition de Donizetti, mais il la met au goût du jour. L'ensemble de la musique, y compris les passages qui avaient été achevés par Donizetti, est remanié. Certaines pages du Duc d’Albe ayant été transférées par Donizetti dans La Favorite, Salvi compose des passages de substitution comme la romance de Marcello Angelo casto e bel, appelée à devenir l'air le plus célèbre de l’opéra[11]. Suivant, quand elles existent, les indications de son maître, il complète la partition, composant le finale à partir de la dernière scène de Pia de' Tolomei ou incluant dans l’air pour baryton de l’acte III une citation d'un autre opéra de Donizetti, Il paria(en). Comme le manuscrit de Salvi a disparu et que rien ne permet d'être certain que le manuscrit autographe, passé dans les archives de Ricordi[12], renferme l'intégralité des passages écrits par Donizetti lui-même, il est devenu à peu près impossible de démêler ce qui appartient à Donizetti et ce qui revient à Salvi.
À l’approche de la première du Duca d’Alba, Mme Lucca fait habilement monter l'attente de la critique et du public. En , elle organise une avant-première accompagnée au piano pour la presse. La première doit avoir lieu au Teatro Apollo de Rome avec une distribution attrayante qui réunit aux côtés de la soprano Abigaille Bruschi-Chiatti(en) deux des plus grands interprètes du répertoire verdien, le ténor Giuseppe Capponi(en) et le baryton Leone Giraldoni. Capponi déclarant forfait dès le face aux difficultés du rôle de Marcello, il est remplacé par le célèbre ténor espagnol Julián Gayarre, dont l'interprétation éclipsera pour ainsi dire tous les autres chanteurs et lui vaudra, dans un premier temps, l’exclusivité du rôle.
La création de l'œuvre le est un événement considérable. On joue à guichets fermés, à un tarif double du tarif ordinaire, et en présence de la reine Marguerite elle-même. L'ouvrage reçoit un accueil enthousiaste. Joué en tout cinq fois à Rome, il est rapidement repris à Naples, où il est plus froidement accueilli, Bergame (), Barcelone (), Malte (1884), Turin () et Madrid (1887).
Puis, brusquement, après le rachat du fonds de la Casa musicale Lucca par Ricordi en 1888, Il duca d'Alba disparaît de la scène. Non seulement il n'est plus représenté nulle part, mais il semble même complètement oublié jusqu'à ce que le chef Fernando Previtali[13] découvre, sur un étalage d'un marché aux puces de Rome, la partition utilisée par le chef d'orchestre lors de la première représentation de 1882. Il duca d'Alba peut alors être joué en concert à Rome le mais dans une version fort abrégée, réduite à 3 actes et amputée de nombreux passages.
La version révisée par Thomas Schippers
Le chef d'orchestre américain Thomas Schippers propose ensuite au Teatro Nuovo de Spoleto, le , une version encore plus réduite, toujours en 3 actes, dans une mise en scène de Luchino Visconti, qui bénéficie toutefois des décors originaux de 1882, dus à Carlo Ferrario(arz), miraculeusement préservés, et de chanteurs en costumes de la fin du XIXe siècle.
L'objectif de Schippers est d'éliminer les ajouts et révisions de Salvi pour revenir à une partition plus proche du manuscrit original de Donizetti et, de ce fait, moins choquante pour un auditeur du XXe siècle, car il faut reconnaître que la version Salvi sonne souvent davantage comme du Verdi, voire comme du Ponchielli que comme du Donizetti. Le chef d'orchestre américain écarte tout ce qui a été ajouté par Salvi et recompose les parties indispensables dans un style plus proche de celui de Donizetti. Il réintroduit notamment l'air Spirto gentil transféré par Donizetti dans La Favorita à la place de Angelo casto et bel. Il réduit également l'ouvrage à 3 actes en réunissant les actes I et II pour en faire deux tableaux du premier acte.
Plusieurs tentatives sont faites pour revenir plus près de la partition de 1882, comme celle du chef Eve Queler à New York en 1982. Mais ce n'est que le que celle-ci est enfin donnée au Teatro Nuovo de Spoleto dans le cadre du Festival dei due mondi, sous la baguette d'Alberto Maria Giuri. Néanmoins, aucune des deux versions ne parvient à imposer durablement l'ouvrage sur les scènes lyriques du monde entier.
À ce fait historique, qui intervient juste avant le commencement de l'opéra[14], le livret mêle une invention dramatique sous forme d'une lettre que le duc d'Albe a reçue de son ancienne maîtresse : cette dernière, sur son lit de mort, lui révèle qu'il est le père d'un fils dont il ignorait tout et implore sa clémence à l'égard de ce jeune patriote flamand en lutte contre la domination espagnole.
Acte I
La place de l'hôtel de ville à Bruxelles. Au fond, l'hôtel de ville. Au milieu de la place une colonne. À droite, la brasserie de Daniel, à gauche, l'entrée de la caserne des arquebusiers. Des bourgeois de Bruxelles, assis près de larges tables, ont devant eux des pots de bière. Durée : environ 38 min[15]
Avec la complicité de Daniele Breuer, maître brasseur et patriote flamand, la fille d'Egmont, Amelia[16], se rend sur les lieux du supplice de son père. Elle est provoquée par un soldat qui exige qu'elle chante en l'honneur du duc d'Albe, et incite ses compatriotes à se révolter, provoquant une agitation qui n'est calmée que par l'arrivée du duc lui-même.
Le jeune Marcello de Bruges, qui est épris d'Amélia, fait irruption et multiplie les provocations sans prêter attention au duc qui se tient silencieux près de lui. À la stupéfaction de ses soldats, le gouverneur ne réagit pas mais demande à tous de s'éloigner et questionne le jeune homme, en qui il a reconnu son propre fils. Le duc l'invite à rejoindre l'armée espagnole mais Marcello refuse avec indignation. Le duc se contente alors de lui demander de ne pas fréquenter les rebelles, mais Marcello tourne les talons et entre dans la brasserie de Daniele.
Acte II
La brasserie de Daniele. Les ouvriers sont au travail. Seul un petit groupe reste oisif et semble regarder avec mépris la joie et l'insouciance des premiers. Daniele surveille et dirige les travaux. Durée : environ 39 min
Amelia a fait le serment de venger la mort de son père. Elle est rejointe par Marcello, Daniele et les patriotes, dont ce dernier est le chef, et tous jurent de libérer leur pays du joug espagnol. Mais des soldats espagnols, commandés par Sandoval, surviennent et les arrêtent tous à l'exception de Marcello. Celui-ci a beau le supplier de l'arrêter avec ses amis, Sandoval lui répond qu'il est libre, par ordre du gouverneur. Impuissant, Marcello voit les soldats emmener sa fiancée et ses amis, qui le regardent avec suspicion.
Acte III
Une salle de l'hôtel de ville de Bruxelles. Enceinte circulaire fermée par de larges portes vitrées ou croisées. Celles de droite donnent sur la place publique. Celles du fond donnent sur d'autres pièces plus grandes et avec lesquelles on communique lorsque les portes vitrées du fond sont ouvertes. Durée : environ 26 min
Le duc relit la lettre de son ancienne maîtresse. Il exprime des regrets mais est plein de joie à l'idée de retrouver son fils. On lui annonce que les conjurés sont prêts à être exécutés, il demande qu'on introduise aussitôt Marcello. Lorsque le duc lui montre la lettre ainsi qu'une miniature de sa mère, Marcello est anéanti et bouleversé : il a perdu ses amis et le goût de la vie. À l'extérieur s'élève un De profundis, cependant que les conjurés, avec Amelia à leur tête, sont conduits à l'échafaud dressé sur la Grand-Place. Marcello demande grâce pour eux, mais le duc lui répond que comme gouverneur il ne peut rien pour ceux qui se sont révoltés contre leur roi, mais que comme père il peut tout pour son fils à condition que celui-ci se reconnaisse comme tel. Pendant qu'Amelia monte à l'échafaud, Marcello tombe aux pieds du duc en s'écriant : « Mon père ! Mon père ! » D'un geste, le duc suspend l'exécution, mais Amelia et ses amis, amenés devant le gouverneur, traitent Marcello avec mépris.
Acte IV
Durée : environ 29 m
Premier tableau
L'oratoire d'Amelia
Dans l'espoir de l'y rencontrer, Marcello se rend à l'oratoire où Amelia vient chaque jour prier pour son père défunt. Il parvient presque à la persuader de sa sincérité, mais elle comprend que le duc d'Albe est son père. Marcello part en maudissant son secret tandis qu'Amelia maudit son amour.
Second tableau
Le port d'Anvers et les bords de l'Escaut. La flotte espagnole qui doit emmener le duc d'Albe est prête à mettre à la voile. Le vaisseau amiral est en avant - une large planche communique du vaisseau au rivage. Le port est couvert de matelots et de soldats qui
s'occupent des préparatifs de l'embarquement.
Le gouverneur transmet le pouvoir à son successeur, car lui-même retourne en Espagne en emmenant Marcello avec lui. Une procession de jeunes filles vient apporter des fleurs en l'honneur du gouverneur. Parmi elles, Marcello a remarqué Amelia. Celle-ci a caché un poignard dans son bouquet de fleurs. Lorsque Marcello la voit s'approcher du duc et lever son arme, il s'interpose et reçoit le coup destiné à son père. Au duc qui s'écrie : « Qu'as-tu fait ? » il répond : « Mon devoir... J'ai défendu mon père, elle a vengé le sien ! » Il expire, pleuré par Amelia. Le duc maudit la province qu'il quitte tandis que le peuple se réjouit à grands cris de son départ.
↑La mise à mort du comte d'Egmont par le duc d'Albe, gouverneur des Pays-Bas espagnols, a inspiré la tragédie en prose de GoetheEgmont (1777-1785), qui a elle-même inspiré une des plus célèbres ouvertures de Beethoven. Mais le livret du Duc d'Albe est en fait démarqué d'assez près d'une tragédie de Casimir Delavigne, Les Vêpres siciliennes (1819), qui fait référence au soulèvement de la Sicile contre Charles d'Anjou en 1282.
↑Il est signé au nom de l'opéra par Edmond Duponchel, alors seul directeur.
↑Dans une lettre à son vieux maître le compositeur Simon Mayr datée du , Donizetti annonce qu'il a entamé la composition du Duc d'Albe. Selon William Ashbrook (Op. cit.), il en compose environ la moitié en cette année 1839.
↑Pourtant, Donizetti écrit dans une lettre de janvier 1842 : « J'avais caressé surtout le rôle [en français dans le texte] de la femme ; rôle nouveau peut-être au théâtre, un rôle d'action, tandis que presque toujours la femme est passive. Ici, une jeune enthousiaste, aimante, une Jeanne d'Arc. Et j'imaginais que Mme Stoltz y aurait été admirable, car il s'y trouve mainte et maintes situations qui semblent m'avoir inspiré, et je suis certain de n'avoir jamais eu un plus beau et plus nouveau rôle de femme. » (cité par Yonel Buldrini, art. cit.)
↑adaptation à laquelle Donizetti répugnait : « Ne fais pas pardieu que j'entre dans un imbroglio en donnant le rôle à la Stoltz : non mon Dieu la musique écrite ne convient pas, et je ne veux pas sacrifier un opéra pour le plaisir d'être agréable [en français dans le texte] à Madame. » (Donizetti à son secrétaire Michele Accursi, , cité par Yonel Buldrini, art. cit.)
↑Plus précisément, Donizetti avait composé L'Ange de Nisida pour le Théâtre de la Renaissance mais l'ouvrage ne fut pas joué en raison de la faillite de celui-ci. Pillet proposa alors au compositeur de l'adapter pour l'Opéra en le transformant en Favorite, ce qui impliquait de mettre de côté « provisoirement » Le Duc d'Albe.
↑Le librettiste du Duc d’Albe, Eugène Scribe, proposa alors de réduire l’œuvre de quatre actes à trois et de la représenter à l’Opéra-Comique, mais Pillet refusa, n'hésitant pas à accuser le compositeur de n'avoir pas rempli son contrat. Début 1845, Scribe intenta un procès à Pillet pour rupture de contrat en réclamant les 15 000 francs de dédit prévus par celui-ci. Le directeur se défendit en déclarant que Donizetti avait promis de renoncer à cette indemnité en cas d’abandon de la création. Il semble que Scribe ait gagné le procès et que le compositeur et lui se soient partagé les 15 000 francs.
↑Ils affirment que toute la partition est de la main de Donizetti et dressent un inventaire des parties achevées : trois airs, trois chœurs, quatre duos, deux trios, trois ensembles et trois mélodrames. Le prélude manque au premier acte, par ailleurs complet à l’exception du ballet dont quelques pages laissées blanches et l’indication «après la danse» attestent la position. L’acte I est entièrement orchestré sauf deux brefs passages chorals peut être destinés à rester non accompagnés. L’acte II est dans un état identique : il ne manque que quelques récitatifs et deux séquences ne sont pas orchestrées. Quant aux deux autres actes, il n’en existe que les parties vocales et la ligne de basse avec parfois des indications d’entrée d’un instrument spécifique. Le quatrième acte est le plus incomplet car deux passages, dont la fin, un air du rôle-titre avec chœur, manquent.
↑avec, selon certaines sources, le concours des trois membres de la commission du Conservatoire de Milan, notamment Ponchielli
↑Selon certaines sources il se serait agi de Francesco Molinari Pradelli. Le fait que Previtali ait dirigé la reprise de l'opéra à la fin de 1951 à Rome plaide davantage en sa faveur.
↑En réalité cinq ans après celle-ci puisque l'action est située en 1573, c'est-à-dire juste à la fin du gouvernorat du duc d'Albe, qui quitte les Flandres à l'acte IV.
↑Les indications de durée sont données par référence à la version Salvi.
↑Elle se prénomme Hélène dans la version française, tout comme Marcello se prénomme Henri : les noms furent modifiés dans la version italienne car les prénoms Henri et Hélène avaient été utilisés entre-temps dans Les Vêpres siciliennes.
Voir aussi
Sources
(en) William Ashbrook, Donizetti and his Operas, Cambridge University Press, Cambridge and New York, 1982