Licencié à la suite d'un plan social, Alain Brissot (Jean Rochefort), cadre dans une grande société basée dans le quartier de La Défense, décide de faire acte de résistance en continuant à occuper son bureau envers et contre tous. Il entame rapidement une grève de la faim. Rapidement, les soutiens et les adversaires du gréviste s’affrontent au sein de l’entreprise, pendant que le Directeur (Michael Lonsdale) et son adjoint (Christian Clavier) tentent le tout pour le tout afin de l’expulser au plus vite. Le cadre se rebiffe[1].
Après maintes péripéties, finit par mettre fin à sa grève de la faim et son ancien directeur, sera ensuite « débarqué » à la suite de l'échec d'un contrat juteux avec un pays africain.
Génèse du film
Le réalisateur Pierre Lary fait connaissance avec Jean Rochefort (qui jouera le personne principal de son film) lors du tournage du film Le Fantôme de la liberté de Luis Buñuel (tourné en 1973) et dont il est l'assistant réalisateur. Il lui propose son projet de film (qu'il veut intituler « La Boite » sur les conditions de vie professionnelle des cadres en France ce que Jean Rochefort accepte avec enthousiasme. Le film, considéré comme politique par Pierre Lary, s'intitulera finalement Le Diable dans le boîte en référence au personnage de care révolté joué par Jean Rochefort[2].
Le siège de l'entreprise dirigé par Michel Lonsdale est situé dans un des gratte-ciels de l'esplanade Nord du quartier de La Défense (la tour Ariane et son hall, la tour Nobel et la tour CB21 sont visibles à l'écran durant certaines scènes du film). D'autres scènes (notamment celles qui présentent le site du séminaire d'entreprise avec Bernard Haller) ont été tournées devant l'abbaye de Royaumont à Asnières-sur-Oise[3].
Analyse
Le réalisateur Pierre Lary est surtout connu pour avoir été l'assistant-réalisateur du cinéaste espagnol Luis Buñuel durant sa période française mais aussi pour son long-métrage « L’indiscrétion » en 1982 avec Jean-Pierre Marielle et le même Jean Rochefort sans oublier Dominique Sanda. Le film Le Diable dans la Boîte adopte un ton léger mais très bien documenté sur les travers des boîtes en restructuration. Un film sobre qui présente un casting intéressant avec la présence d'acteurs aguerris comme Jean Rochefort, Michel Lonsdale ou Micheline Presle mais aussi de futurs grands acteurs alors en début de carrière tels que Christian Clavier qui tient un de ses premiers rôles relativement important[4], mais aussi Thierry Lhermitte ou Michel Blanc, ces deux derniers acteurs étant à la limite de la figuration[5],[6].
Citation
Une citation du film est assez représentative du duel que se livrent le directeur de la société et son employé :
« - Vous l’aimez donc tant cette boîte ?
– Non, mais j’ai que ça ! »