Reconnu comme le « père idéologique du nouveau cinéma philippin », ses films sont réputés pour leur ampleur et leur précision esthétique et discursive[2].
Né aux Philippines le , Lavrente Indico Diaz grandit à Cotabato, Mindanao, sous le règne de Ferdinand Marcos et dans les années sanglantes de la loi martiale. Après des études d’économie et de droit, il signe des scénarios et réalise ses premiers courts métrages au milieu des années 1980.
En 2009, il est sélectionné pour écrire et réaliser un segment du Jeonju Digital Project, intitulé Butterflies Have No Memories. Suivent Century of Birthing (2010), Florentina Hubaldo, CTE (2012), et Norte, la fin de l'histoire (2013) qui figure dans la sélection « Un certain regard » du Festival de Cannes. En 2014, il remporte le Léopard d'or au Festival de Locarno pour From What is Before (Mula sa Kung Ano ang Noon).
En 2013, Lav Diaz réalise Prologue to the Great Desaparecido, court métrage d'introduction à un vaste projet en devenir, The Great Desaparecido, sur la disparition en 1897 d'Andres Bonifacio, fondateur de la Révolution philippine assassiné par ses rivaux[3].
La critique Élise Domenach voit dans les « longs plans fixes en station basse, où le champ est traversé de diagonale(s) formée(s) par la trajectoire d'un ou plusieurs personnages) », la signature esthétique de Lav Diaz. Le cinéaste philippin confirme, citant d'une part le théoricien du cinéma André Bazin comme son « héros » et sa « découverte cruciale » en tant qu'artiste ; d'autre part, ses romans de jeunesse comme ceux de Tolstoï ou Dostoïevski[5].
2009 : Butterflies Have No Memories (Walang Alaala angmga Paru-Paro), segment de 40 minutes du film Jeonju Digital Project 2009: Visitors (Eoddeon Bangmun) - existe aussi un version longue de 61 minutes