La langue officielle du gouvernement central est le hindi. La Constitution prévoyait que l'anglais cesserait d'être la seconde langue officielle quinze ans après l'Indépendance, mais, face à la protestation des États non hindiphones, le Parlement a adopté une loi en 1963 qui maintient le statut de l'anglais comme seconde langue officielle. En outre, vingt-deux langues officielles sont listées dans la Huitième Annexe de la Constitution[2],[5]. Une quinzaine de langues ont également un statut officiel à l'échelle d'au moins un État fédéré ou territoire de l'Union.
Les langues du Nord font partie de la branche indo-iraniennes de la famille indo-européenne. Elles ont évolué au Moyen Âge à partir de l'indo-aryen via le prakrit et l'apabhramsha. On distingue trois étapes : le vieil indo-aryen de 1500 avant J.-C. à 600 avant J.-C., le moyen indo-aryen (600 avant J.-C. à 1000 après J.-C.) et le nouvel indo-aryen (entre 1000 et 1300) à partir duquel émergent les langues indo-aryennes modernes[9].
Le persan a été introduit en Inde par les Ghaznavi et d'autres dynasties turco-afghanes comme langue de cour. Le persan a ainsi influencé l'art, l'histoire et la littérature indienne pendant plus de 500 ans, aboutissant à une persanisation de nombreuses langues, notamment dans le domaine lexical. En 1837, l'anglais a remplacé le persan comme langue administrative et, au XIXe siècle, un mouvement hindi a entrepris de remplacer le vocabulaire persan par un vocabulaire dérivé du sanskrit[10].
Le premier recensement officiel des langues de l'Inde a été effectué par George Abraham Grierson entre 1898 et 1928. Dans le Linguistic Survey of India, il reporte un total de 179 langues et 544 dialectes[13]. Ces chiffres sont toutefois sujets à caution en raison des définitions ambiguës de « langue » et « dialecte » mais également des données partielles venant d'Inde du Sud[13],[14].
Le People's Linguistic Survey of India, une institution de recherche privée, a compté 66 alphabets différents et 780 langues dans une étude nationale[17].
Le Anthropological Survey of India a compté 325 langues utilisées dans 5 633 communautés[18].
Enfin, le recensement indien de 2011 — qui utilise sa propre terminologie en distinguant entre des « langues » subdivisées en « langues maternelles » — dénombre 270 langues maternelles identifiables[2] dont 29 ont plus d'un million de locuteurs natifs[19].
Locuteurs
Nombre de locuteurs dont la langue citée est la langue maternelle (recensements de 2001 et 2011)
[20].
Le hindi est la langue la plus parlée en Inde, avec 422 millions de locuteurs, soit 41 % de la population, principalement dans le Nord du pays. Les États hindiphones forment ainsi ce qu'on appelle la « Hindi Belt ». Il s'agit de la langue officielle du gouvernement central, l'anglais étant deuxième langue officielle. Le hindi compte de nombreux dialectes : le khariboli de la région de Delhi forme le hindi standard. Les dialectes sont regroupés en une zone centrale, couvrant notamment l'Uttar Pradesh, le Chhattisgarh, la majorité du Madhya Pradesh et l'Haryana, une zone ouest proche du rajasthani et une zone est autour du bihari.
L'ourdou est principalement présent dans les régions où les musulmans forment une importante part de la population, notamment l'Inde du Nord, le Maharashtra, le Télangana, l'Andhra Pradesh et le Karnataka.
Le Hindi serait aussi important en seconde langue : il est estimé que entre 20 et 25 % des Indiens auraient le Hindi en seconde langue en 2001. Donc, le Hindi serait au moins compris et parlé par 66 % à 71 % des Indiens en 2001.
Carte de la Hindi Belt avec les groupes de dialectes.
Les personnes parlant cette langue sont appelés les Tamouls ou les tamilans.
Autres langues dravidiennes
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Le kannara ou kannada, langue officielle du Karnataka. Des inscriptions retrouvées en cette langue datent de 578[22].
Le malayalam, parlée dans le sud du pays et notamment dans les États du Kerala et du Lakshadweep, ainsi que le territoire de Pondichéry, est une langue qui s'est séparée du tamoul vers le xe siècle.
Autres langues
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↑(en) Mikhail Sergeevich Andronov, A Comparative Grammar of the Dravidian Languages, Otto Harrassowitz Verlag, , 334 p. (ISBN978-3-447-04455-4, lire en ligne)
↑(en) Manisha Kulshreshtha et Ramkumar Mathur, Dialect Accent Features for Establishing Speaker Identity : A Case Study, Springer Science & Business Media, , 60 p. (ISBN978-1-4614-1137-6, lire en ligne), p. 16
↑Robert E. Nunley, Severin M. Roberts, George W. Wubrick et Daniel L. Roy, The Cultural Landscape an Introduction to Human Geography, Prentice Hall, (ISBN0-13-080180-1, lire en ligne)
« ... Hindustani is the basis for both languages ... »
↑ a et b(en) Aijazuddin Ahmad, Geography of the South Asian Subcontinent : A Critical Approach, Concept Publishing Company, , 123–124 p. (ISBN978-81-8069-568-1, lire en ligne)
↑(en) Naheed Saba, Linguistic heterogeneity and multilinguality in India : a linguistic assessment of Indian language policies, Aligarh, Aligarh Muslim University, , 61–68 p. (lire en ligne), « 2. Multilingualism »
↑(en) Singh, Shiv Sahay, « Language survey reveals diversity », The Hindu, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Paula Banerjee, Sabyasachi Basu Ray Chaudhury, Samir Kumar Das et Bishnu Adhikari, Internal Displacement in South Asia : The Relevance of the UN's Guiding Principles, SAGE Publications, , 370 p. (ISBN978-0-7619-3329-8, lire en ligne), p. 145
↑(en) Ruediger Wischenbart, The Global EBook Market : Current Conditions & Future Projections, "O'Reilly Media, Inc.", , 104 p. (ISBN978-1-4493-1999-1, lire en ligne), p. 62
↑(en) Nalini Natarajan et Emmanuel Sampath Nelson, Handbook of twentieth-century literatures of India, Westport (Conn.), Greenwood Publishing Group, , 440 p. (ISBN0-313-28778-3, lire en ligne), « Chap 13: Dalit Literature in Marathi by Veena Deo », p. 363
↑Louis Frederic, Dictionnaire de la civilisation indienne, Paris, Robert Laffont, , 1278 p., p. 597