Lafitte est une commune rurale qui compte 235 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 582 habitants en 1806. Ses habitants sont appelés les Lafittois ou Lafittoises.
La Gimone, d'une longueur totale de 136 km, prend sa source dans la commune de Saint-Loup-en-Comminges et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Castelferrus, après avoir traversé 54 communes[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 731 mm, avec 10,5 jours de précipitations en janvier et 5,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Castelsarrasin », sur la commune de Castelsarrasin à 8 km à vol d'oiseau[7], est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 698,6 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 43,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,8 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Au , Lafitte est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (46,5 %), zones agricoles hétérogènes (29,6 %), forêts (23,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Gimone. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[17]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993 et 1999[18],[15].
Lafitte est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 3],[19].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[20].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 105 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 105 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[15].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[23].
La commune est en outre située en aval du barrage de la Gimone, un ouvrage de classe A[Note 4] situé dans les départements de Haute-Garonne et du Gers sur la rivière Gimone et disposant d'une retenue de 25 millions de mètres cubes[25]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[26].
Toponymie
Le nom de la commune évoque une de ces pierres « fichée en terre », ou pierres levées, monuments de l’époque préhistorique, dont la signification religieuse est peu connue. Y eut-il en ce lieu un menhir christianisé par la suite, pour donner naissance à un oratoire dédié à saint Jean le Baptiste[27] ?
Histoire
La paroisse est mentionnée dès la fin du XIIe siècle sous le nom de Saint-Jean de Montanhac, et elle fut comme ses voisines attribuée au XIIIe siècle par l’évêque de Toulouse au monastère de Belleperche ; l’abbé garda jusqu’à la Révolution le droit de patronage et partagea les dîmes avec le curé qui recevait une pension congrue. Elle fut parfois unie à celle de Cordes-Tolosannes, notamment au XVIe siècle. Supprimée par le concordat de 1801 et rattachée alors à Labourgade, elle fut rétablie par un décret impérial en 1812 après une pétition des habitants. Sa population n'a cessé de décroître, comme ailleurs en milieu rural, depuis le milieu du siècle dernier ; il y a eu cependant un curé résidant jusqu’en 1967 : l'abbé Lalliès fut alors nommé à Vazerac.
L’église s’élevait autrefois dans le cimetière, à peu près à égale distance des divers hameaux de la commune. Ruinée aux guerres de religion et pauvrement rebâtie en terre battue au XVIIe siècle, elle était en 1856 dans un tel état de délabrement que le conseil municipal décida à l'unanimité de la reconstruire. Le choix de l’emplacement se porta sur le hameau de Laffitte, plus important que les autres et possédant déjà l’école ; mais les rivalités des différentes sections empêchèrent, malgré l’urgence, la réalisation du projet.
En 1867, les habitants du quartier choisi firent seuls par souscription les frais d’une église neuve, où la messe fut célébrée pour la première fois en , le dimanche de l’Épiphanie. Ce fut pendant plusieurs années la cause d’une grande agitation dans la paroisse, dont une fraction notable se refusa longtemps à reconnaître leur nouvelle église et à fréquenter les offices. Finalement, la vieille église de Montanhac, frappée d’abord d’un interdit, puis ayant perdu son titre paroissial, fut démolie par ordre préfectoral en 1882, et celle de Laffitte acceptée en 1885 comme propriété communale. En 1899, lorsque les divisions s’apaisèrent, fut construit le clocher. Cette église, comme l’ancienne, a pour vocable la Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste. Elle est de style néogothique, le clocher carré s’amortit par une flèche en charpente couverte d’ardoises. D’un ancien retable en bois doré, du XVIIIe siècle, il ne reste que deux statues de grandeur naturelle : sainte Hélène (mère de Constantin) et saint François de Sales.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2022, la commune comptait 235 habitants[Note 5], en évolution de +1,73 % par rapport à 2016 (Tarn-et-Garonne : +3,12 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 130 personnes, parmi lesquelles on compte 73,1 % d'actifs (59 % ayant un emploi et 14,2 % de chômeurs) et 26,9 % d'inactifs[Note 7],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 10]. Elle compte 19 emplois en 2018, contre 34 en 2013 et 17 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 77, soit un indicateur de concentration d'emploi de 24,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49 %[I 11].
Sur ces 77 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 17 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 83,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,1 % les transports en commun, 2,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
11 établissements[Note 8] sont implantés à Lafitte au [I 14].
Le secteur des autres activités de services est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,3 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 11 entreprises implantées à Lafitte), contre 9,3 % au niveau départemental[I 15].
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[24].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[33].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).