La Vie moderne est une revue hebdomadaire illustrée d'art et de littérature française fondée en 1879 à Paris. Ses contributeurs étaient des écrivains réputés. En liaison, il existait jusqu'en 1883 une galerie d'art, où les tenants de l'école impressionniste française pouvaient exposer leurs œuvres. Le titre disparaît, après de nombreux changements de rédaction, entre 1917 et 1920.
Cette galerie se situait au début du passage des Princes, côté boulevard des Italiens avec lequel elle formait un angle, et donc, était non loin du siège du journal (l'espace a entièrement été reconstruit en 1995, il n'en reste rien). Sans pour autant négliger le rôle de Marguerite Charpentier, épouse de l'éditeur et tenant un important salon littéraire et artistique, il semble que cette idée soit d'Edmond Renoir qui passait une partie de sa journée de travail dans cette galerie à accueillir des visiteurs. Dans La Vie moderne, il justifie la démarche du journal, assez inhabituelle, de la façon suivante : « Beaucoup de gens se montrent intéressés par l'art et aimeraient visiter les ateliers de tel ou tel artiste, mais personne n'ose vraiment s'y rendre seul... Aussi, nos expositions permettent d'accueillir de façon temporaire une partie de l'atelier d'un artiste, dans une galerie donnant sur le boulevard et ouverte à tous. »[4]. Le premier artiste invité est le peintre italien Giuseppe De Nittis, qui rencontra un succès très important puisque les premiers jours, entre 2 000 et 3 000 visiteurs défilèrent[4]. La cinquième exposition organisée en juin 1879 est dédiée à Pierre-Auguste Renoir, qui montre uniquement des pastels, et constitue la première exposition personnelle du peintre. En avril 1880, au tour d'Édouard Manet de présenter ici ses nouvelles œuvres, suivi par Claude Monet, en juin, pour lequel il s'agit également de la première exposition personnelle[4]. Durant l'année 1881, c'est Alfred Sisley qui trouve dans ces locaux le moyen de montrer ses œuvres. La galerie montre également des créations populaires comme des œufs d'autruche peints pour Pâques en 1880, ou bien organise un spectacle musical et collecte des fonds destinés aux victimes des inondations dans la province espagnole de Murcie (décembre 1879)[1].
Seconde époque
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Georges Charpentier quitte la direction de la revue courant 1883. Au cours des années précédentes, il a vainement cherché des capitaux, notamment auprès de politiques et sa maison d'édition donne des signes d'essouflement dès 1881. En 1884, l'accord de rachat majoritaire par Charles Marpon et Ernest Flammarion est entériné[5].
Notes et références
↑ ab et cAnne Distel, Impressionism: the first collectors, New York, Abrams, 1990, p. 144-146 — l'édition française est parue sous le titre Les collectionneurs des impressionnistes, Paris, La Bibliotheque des Arts, 1989.
↑ ab et cJohn Rewald, Die Geschichte des Impressionismus, 7e édition, Cologne, DuMont, 2001, p. 254-263 — la dernière édition en français est parue sous le titre Histoire de l'impressionnisme, Paris Albin Michel, 1955.