Depuis le , La Trêve est disponible en vidéo à la demande sur la chaîne Movies & Series Pass de Proximus TV. Depuis , la série est diffusée sur Canvas.
La deuxième saison est diffusée en avant-première sur Proximus TV dès le [2]. Elle est ensuite diffusée à la télévision à partir du sur La Une[3], sur Auvio et depuis sur Canvas.
La série est également diffusée sur Netflix aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada et plusieurs autres pays, depuis décembre 2016 et à nouveau dès février 2019[4],[5].
Synopsis
Saison 1 - Tout le monde est capable de tuer quelqu'un
Driss, un jeune footballeur d'origine africaine, est retrouvé mort dans la Semois, à Heiderfeld[6]. Une analyse superficielle conduit la police locale de cette commune tranquille et reculée à rapidement conclure à un suicide. Yoann Peeters, un policier bruxellois récemment muté, rassemble toutefois des indices qui le conduisent à soupçonner un meurtre. Ses conclusions, ses méthodes et sa réputation dérangent. Pour tenter de classer rapidement l'affaire, un marginal de la région, Jeff Lequais, est arrêté et avoue le meurtre. Pas découragé, Peeters accumule les indices et force, finalement, le début d'une enquête plus approfondie. C'est l'occasion pour lui de (re)trouver ses marques à Heiderfeld et d'en découvrir les travers, les secrets et les magouilles de ses habitants, autant d'éléments qui multiplient les pistes, les mobiles et les suspects.
Deux affaires émergent en particulier. D'une part les propriétaires, riverains de la Semois, sont encouragés par les autorités communales à se défaire de leurs terres, en vue de la construction du barrage qui les inondera. La bourgmestre défend énergiquement le projet appelé à créer une cinquantaine d'emplois, mais elle est en butte à une certaine opposition. D'autre part, la vie du club de football local, où évoluait Driss, est perturbée par des problèmes financiers et les tensions qui en résultent.
Nombreux sont par ailleurs ceux ou celles dont la présence de ce jeune homme étranger a suscité la curiosité voire l'intérêt, dans cette région où tous se connaissent ou croient se connaître.
Saison 2 - Personne ne change. Jamais.
Quelques années plus tard, Yoann Peeters a quitté Heiderfeld et habite maintenant à Musso, un autre village à une trentaine de kilomètres. Il se retrouve à mener l'enquête sur l'assassinat d'Astrid du Tilleul, une riche bourgeoise des environs retrouvée égorgée dans sa piscine. Le principal suspect, Dany Bastin, sort tout juste de prison et a toutes les apparences du coupable idéal... Yoann Peeters parviendra-t-il à découvrir l'assassin sans se laisser ronger par les fantômes de son propre passé ?
Il s'agit d'une série issue du premier appel à projets commun entre la RTBF et la Fédération Wallonie-Bruxelles[8], destiné à promouvoir le développement de plusieurs séries belges francophones. Chacune d'entre elles doit répondre à un cahier des charges précis. Le nombre d'épisodes a été fixé à 10 d'une durée de 52 minutes. La saison doit être tournée en maximum 70 jours[9].
La Trêve est la première série diffusée issue de cet appel d'offres[10]. La deuxième est Ennemi public.
Budget
Le coût d'un épisode de la première saison est de 250 000 euros environ[11].
Pour la deuxième saison, le budget a été relevé à environ 330 000 euros par épisode, grâce au succès de la série à l'étranger[12].
Le site spécialisé en critiques d'oeuvres cinématographiques belges francophones Cinéma belge francophone - Égérie consacre La Trêve comme "l'une des meilleures séries qu'ait jamais produites le cinéma belge"[18]. La série, qualifiée par ce site de "pulp-fiction à la sauce belge"[18], illustrerait notamment la crise identitaire postmoderne que traverse la société occidentale.
Saison 1
L'aspect « polar poisseux » n'en faisait pas la série idéale pour un dimanche soir. Les personnages glauques n'ont pas suscité de protestations particulières et le succès est au rendez-vous. La responsable de l'unité fiction de la RTBF, Séverine Jacquet, salue dans Moustique« l'intelligence du public ». Les critiques les plus fréquentes portaient sur le placement de produit et sur l'image des Gaumais[10].
Le réalisateur indique avoir reçu les félicitations de plusieurs réalisateurs belges, dont Jaco Van Dormael[10].
Du côté de la presse, Moustique parle d'« excellente série »[19]. Tout comme Télépro[20], le Focus Vif[21] y voit des références à Broadchurch et à True Detective parle de « (sous)déclinaison wallonne » indiquant que la série a « La couleur de True Detective. Mais n'est pas True Detective. » mais note une différence de budget quatre fois inférieure à celui d'une série danoise.
Saison 2
L'accueil critique de la seconde saison est aussi bon[22] que pour la première. L'Écho note que « La Trêve [...] peaufine sa mécanique redoutable et travaille au corps ses protagonistes »[23].
Audience
En Belgique francophone
Saison 1
L'audience moyenne de la première saison, sur La Une est de 363 164 téléspectateurs, ce qui constitue un succès pour la RTBF. La série fut le programme le plus regardé, en Belgique francophone, trois dimanches de suite. Le 4e dimanche, elle fut dépassée par le show de François Pirette, sur RTL-TVI[10].
La saison 1 a réuni en moyenne 2,59 millions de téléspectateurs pour une part de marché de 12.3% sur les quatre ans et plus. L'épisode pilote avait réalisé le meilleur score avec 3,39 millions de téléspectateurs pour 13,9 % de part de marché[30].
Diffusion internationale
Une dizaine de chaînes télévisées se sont montrées intéressées pour la diffusion de la série dans leur pays[10]. La série a été vendue dans plus de 80 pays[31].
↑Maxime Biermé, « "La Trêve" débarque sur Netflix et devient "The Break" », Le Soir, (lire en ligne, consulté le )
↑Littéralement Champ de lande en allemand; localité imaginaire dans cette région (des villages portent ce nom en Belgique germanophone et en Allemagne). Diverses cartes visibles au cours de l’enquête permettent de reconnaitre en fait le plan d'Herbeumont.