Des amis de longue date, appartenant aux milieux de la gauche culturelle, se retrouvent pour une rituelle soirée-buffet sur la vaste terrasse romaine de l'un d'entre eux. La caméra se promène et surprend des bribes de conversations, puis s'attache à un personnage qu'elle suit dans sa vie, avant de revenir à la soirée et de suivre la vie d'un autre. L'enthousiasme de la jeunesse a laissé place à l'amertume et aux constats d'échecs, autant professionnels que sentimentaux.
Le film suit successivement Enrico, scénariste à court d'inspiration, Luigi, journaliste que sa femme quitte, Sergio, un responsable de la RAI, la télévision publique, anorexique et déprimé, Amedeo, producteur de cinéma, et Mario, député communiste, qui a une liaison.
Dans le film, Sergio (Serge Reggiani), anorexique, meurt au début du tournage d'une adaptation du Capitaine Fracasse de Théophile Gautier pour la RAI ; c'est un projet qui lui tient à cœur depuis longtemps, mais la direction de la RAI lui impose en fin de compte l'adaptation « avant-gardiste » d'un jeune scénariste cynique ou inconscient ; on impose aussi à Sergio une réduction drastique de l'espace de son bureau grâce à des panneaux mobiles, pour bien lui faire comprendre qu'il est « au placard » ; il se suicide en s'ensevelissant sous la neige carbonique prévue pour une scène du film.
Le scénario du film est de « Age, Scarpelli et Scola », mais on est loin des comédies acerbes des années 1960 scénarisées par le duo Age-Scarpelli : au début des années 1980, « la chair est triste » et les personnages n'ont plus envie de rire, bien qu'Amadeo ne cesse de répéter à Enrico : Fa ridere (Fais-les rire, Make 'Em Laugh).
La jeune fille jouée par Marie Trintignant (rôle pratiquement muet, mais récurrent dans les soirées), est là pour rappeler qu'une génération a passé et que les héros ont fait leur temps.