En 1945, alors que la fin de la guerre approche, sur les conseils d'une femme rencontrée fortuitement, Shūsaku, un étudiant souffrant d'une pneumonie, se rend dans un onsen, situé dans les montagnes. Là, il ne songe qu'à mourir en paix. Mais, Shinkō, une jeune fille débordant d'énergie, lui insuffle le goût de la vie. Grâce à elle, il est sauvé. Le jour où la défaite du Japon est annoncée, Shinkō est profondément bouleversée et Shūsaku, ému, s'éprend d'elle. Ils souhaitent vivre ensemble, mais la mère de Shinkō ne veut pas d'un homme désargenté et sans perspectives. Shūsaku retourne à Tōkyō et finit par se marier. Durant dix-sept années, Shinkō, fidèle et amoureuse, le revoit par intermittence et espère toujours. Un jour, pourtant, Shūsaku lui rend visite, une ultime fois, pour lui annoncer, qu'étant muté dans une lointaine contrée, il ne la reverra plus.
La Source thermale d'Akitsu a été découvert tardivement en France. C'est, néanmoins, le film qui fit reconnaître en son pays, Yoshishige Yoshida. « Porté par sa subtile réalisation et le lumineux visage de Mariko Okada, Akitsu onsen est une œuvre déchirante et retenue, non dépourvue d'un regard acerbe sur la société japonaise d'après-guerre. »[3]
Mariko Okada devint, après ce film, l'épouse du réalisateur. Entre 1965 et 1971, elle sera son interprète d'élection, mais aussi une de ses productrices, participant ainsi à ce que l'on appellera la Nouvelle Vague nippone.
↑(en) Stuart Galbraith, Japanese Filmography : A Complete Reference to 209 Filmmakers and the Over 1250 Films Released in the United States, 1900 Through 1994, Mcfarland, , 509 p. (ISBN978-0-7864-0032-4), p. 483.