Igor, 15 ans passionné de karting, trempe innocemment dans les combines de son père Roger, qui exploite de la main d'œuvre émigrée. Jusqu'au jour où un travailleur africain fait une chute et fait promettre à Igor de s'occuper de sa famille, avant de mourir. Commence alors pour ce dernier le lent éveil à la conscience morale. Mais pourra-t-il trahir son père ?
Parmi les lieux de tournage dans la région de Liège, on reconnait notamment les tours de la cité de Droixhe et la nationale 90 au niveau du quai d'Ougrée.
Influences
Lors de la rédaction de la première version du scénario, Luc Dardenne se réfère à l'épisode d'Abraham et Isaac dans la Bible et s'interroge sur le thème de l'innocence de l'enfant[1].
Plus loin, il évoquera d'autres sources d'inspiration : Ordet de Dreyer (« créer le resserrement autour du noyau, autour de la scène qui progressivement devient inévitable »), Jean Renoir (« continuer dans cette voie. Ne point tant encadrer l'image que cacher ses alentours »), Emmanuel Levinas (« le film doit beaucoup à la lecture de ses livres. Son interprétation du face à face, du visage comme premier discours »).
Mécontents de leur expérience précédente sur le film Je pense à vous, Jean-Pierre et Luc Dardenne ont profité de La Promesse pour mettre au point ce qui deviendra leur méthode de travail : petit budget, équipe réduite. Les problèmes de subvention de la Communauté française de Belgique les ont forcés à repousser le tournage d'un an, de l'hiver 1994 à novembre-[1].
Comme pour leurs films suivants, le caractère très réaliste du film évoque le passé de documentaristes des réalisateurs. Dans son journal de bord Luc Dardenne indique : « La caméra cherche à suivre, n'attend pas, ne sait pas ». (op.cit.) Toutefois Jean-Marc Lalanne voit aussi dans La Promesse « un grand film de fiction avec un récit haletant » et souligne les effets de suspense des premières séquences[2], où Igor et son père Roger affrontent problème après problème et improvisent des solutions.