Le livret est écrit par le compositeur avec son confrère le compositeur français Marc Lanjean, tandis que la partition est composée entre 1961 et 1965[1]. Écrit à partir du roman de Madame de La Fayette, le récit, se situant au cœur de la cour des Valois, consiste essentiellement une histoire d'amour[2]. Le compositeur connaissant cet ouvrage, qu'il appréciait pour le caractère classique de l'histoire. L'opéra est joué une première fois à la radio en 1964 en version de concert[3].
La Princesse de Clèves est créé le au Théâtre des Arts de Rouen[1], soit un an après la mort du librettiste. L'opéra récolte un fort succès lors de sa création auprès et du public et de la critique[1]. Il n'est cependant que peu repris par la suite ; une production en version de concert a lieu en 1987 en Allemagne[1].
La Princesse de Clèves est le cinquième et dernier opéra du compositeur ; il est distribué en quatre actes et d'une durée d'environ deux heures et trente minutes. Les scènes principales de l'histoire constituant les moments clés du récit sont entrecoupées de passages parlés, faisant avancer la narration. Ce rôle déclamé est assuré par le personnage de Madame de La Fayette directement[2].
Mademoiselle de Chartes accepte de se marier avec le Prince de Clèves, sur l'insistance de sa mère. Après le mariage, elle rencontre le duc de Nemours ; les deux tombent amoureux l'un de l'autre. Le duc est entaché d'un scandale au sein de la cour qui fait croire à la princesse qu'il lui a été infidèle. Une lettre d'une amante rejetée est découverte, qui a été en fait écrite par l'oncle de la princesse, le Vidame de Chartres, qui est lui-même l'amant de la reine. Il supplie le duc de faire croire que la lettre est de sa main, mais celle-ci atterrit en possession de la princesse. Le duc essaie de convaincre la princesse de sa sincérité. Le prince se rend compte que sa jeune épouse aime un autre homme et l'interroge dans repos pour obtenir son identité, mais il tombe malade et meurt. Sur son lit de mort, il accuse le duc de Nemours d'être la cause de ses maux et supplie la princesse de ne pas l'épouser. Le duc essaie de reprendre sa relation avec la princesse mais celle-ci refuse. Après plusieurs années, l'amour du duc s'en va et la princesse meurt seule.
Enregistrements
La Princesse de Clèves, par l'Orchestre Lyrique de l'ORTF dirigé par Pierre-Michel Le Conte (enregistré en 1966) et l'Orchestre Radio-Symphonique de Stuttgart dirigé par Reynald Giovanetti (enregistré en 1987).
Suite orchestrée par Lajos Lencsés, Capriccio, 2003, Dirigée par Patrick Strub avec la SWR Radio-Sinfonieorchester Stuttgart.
↑Lionel Pons, « 13.2 Perpétuer une certaine idée de la musique française : la diversification d'une tradition », dans Hervé Lacombe, Histoire de l'opéra français : de la Belle Epoque au monde globalisé, Fayard, (ISBN978-2-213-70991-8), p. 803