Une version italienne, remaniée pour la censure, fut donnée à Padoue sous le titre Leonora di Guzman en 1842, puis à la Scala de Milan sous le titre Elda en 1843. Comme beaucoup d'opéras français de compositeurs italiens, La Favorite fut longtemps donnée en traduction italienne, mais, de nos jours, on assiste de plus en plus souvent à des représentations de la version originale en français.
L'œuvre réutilise en grande partie la partition d'un opéra précédent de Donizetti, L'Ange de Nisida, écrit pour le théâtre de la Renaissance, qui ferma ses portes (faillite) avant la création. La version italienne de l'opéra, sur un livret de Carlo Bassi, avec personnages et situations modifiés, fut présentée à La Scala de Milan, le .
L'œuvre est jouée depuis, soit en français, soit en italien, en France comme à l'étranger. Tributaire des exigences du grand opéra à la française, mais fidèle à son lyrisme italien, Donizetti a laissé là une partition inspirée dont les redondances inhérentes au genre n'ont jamais entravé la popularité.
En 1868, dans La Périchole, au no 12, avec « Quel marché de bassesse ! / C’est trop fort, sur ma foi, / D’épouser la maîtresse, / La maîtresse du roi ! », Jacques Offenbach cite le texte et la musique du N° 13 de La Favorite.
En 1868, dans La Périchole, dans le no 14, avec le couplet « Dans son palais ton roi t’appelle, / Pour te couvrir de honte et d’or ! / Son amour te rendra plus belle, / Plus belle et plus infâme encor ! », les librettistes citent cette fois le no 17 de La Favorite.
En 1877, dans L'Etoile d'Emmanuel Chabrier, citation, tout à la fin de l'ouvrage, du thème du duo final entre Léonore et Fernand.
Théâtre
En 1896, dans Le Dindon de Georges Feydeau, un des personnages va voir la Favorite de Donizetti.