Les Allemands étaient chez moi, Ils m'ont dit « Résigne-toi », Mais je n'ai pas pu Et j'ai repris mon arme.[b]
Ils sont précédés d'un texte parlé, qui est repris comme dernier couplet. Ce texte d'introduction parle de l'oubli qui pèsera sur les résistants une fois morts, avec le retour de la liberté et la fuite du temps : « On nous oubliera, nous rentrerons dans l'ombre ». La traduction anglaise chantée plus tard par Leonard Cohen prendra le parti de dire le contraire : « Freedom soon will come, then we'll come from the shadows » : « alors nous sortirons de l'ombre ». En France aussi les paroles originales sont parfois modifiées dans les différents arrangements et les diverses interprétations jusqu'à aujourd'hui. Par exemple « les Allemands » sont parfois remplacés par « l'ennemi » non nommé, ou « les soldats ».
Composition et diffusion
La Complainte passe pour la première fois à la BBC à destination de la France occupée[2]. Sa compositrice Anna Marly reconnaît la filiation avec Le Chant des partisans, qu'elle a également composé à Londres en 1943 : « La Complainte du partisan, je l’appelle la cousine du Chant des partisans parce qu’elles allaient de pair »[2]. La chanson est désormais moins connue que Le Chant des partisans[1],[2], écrit par Joseph Kessel et Maurice Druon, devenu l'hymne officiel de la résistance française. La Complainte rencontre un succès populaire dans les années 1950, puis cède la place au Chant des partisans lors du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon en 1964[2].
Le texte peut différer selon les versions, ainsi Leonard Cohen et le groupe 16 Horsepower chantent : « On m'a dit « Résigne-toi », mais je n'ai pas peur ».
Ce chant connaît finalement une deuxième jeunesse quand il est repris dans sa version anglaise, Song of the French Partisan, sous le titre The Partisan, en 1969 par le chanteur canadien anglophone Leonard Cohen dans son deuxième albumSongs from a Room[2].
La version de Leonard Cohen est elle-même ensuite reprise par les interprètes suivants :
↑ a et bL'extrait est limité au premier couplet pour éviter toute violation des droits d’auteur : il convient en conséquence de ne rien lui ajouter, car ce type d’ajout sera inévitablement détruit.