mousse de polyuréthane, armature en acier, résine, éclats de miroirs, de vitrail, cailloux divers, coquilles d'ormeaux, incrustations de verre en millefiori
Avant cette date, Niki de Saint Phalle avait fait plusieurs sculptures monumentales habitables, en particulier celles du Jardin des Tarots où elle-même avait logé dans la sculpture L'Impératrice pendant toute la durée des travaux[1]. Entre 1973 et 1975 elle a construit Le Dragon de Knokke, dragon-maison pour un enfant[2]. Quelques années avant, encore, il y avait eu la Nana-maison, installée en 1968 sur le toit de la galerie Maeght à Paris[3].
C'est la dernière œuvre monumentale de l'artiste, déjà en très mauvaise santé et qui allait mourir deux ans plus tard. Mais ce crâne de mort, loin de véhiculer l'effroi de la mort, se rapproche plutôt des Vanités, au même titre que ses Tirs qui paradoxalement, redonnent vie à la Vanitas traditionnelle. « Ce qui est pris en compte dans la série de Niki, c'est la représentation du temps (la performance, l'impact, l'affect) et cela va bien au-delà des belles atmosphères des Cathédrales de Monet ou même du magistral essai de Gilles Deleuze Différence et répétition[note 1] qui paraît à cette époque-là[5]. »
L'artiste a déclarait : « Je veux avoir la folie de grandeurs pour prouver qu'une bonne femme peut faire les choses les plus importantes de son époque[7]. »
Collectif Grand Palais (dir.), Niki de Saint Phalle : 1930-2002, Paris, RMN, , 367 p. (ISBN978-2-7118-6151-4).
catalogue établi à l'occasion de l'exposition au Grand Palais Paris, et de l'exposition au musée Guggenheim (Bilbao) avec la participation de la Niki Charitable Art Foundation de Santee (Californie).
↑Amelia Jones, professeur Robert A.Day Chair of Fine Arts, Roski School of art and design Université de Californie du Sud, Los Angeles dans Camille Morineau et al 2014, p. 163.