Angelus accentue sa torture morale envers Buffy, s'introduisant chez elle pour lui laisser des messages et des menaces voilées. De son côté, Jenny Calendar, repoussée par Giles depuis qu'il connaît son rôle dans la disparition de l'âme d'Angel, fait des recherches pour la rendre au vampire. Elle a pour cela besoin d'un artefact magique, la Boule de Thésulah. Giles trouve un rituel pour révoquer l'invitation faite à Angel de pénétrer chez Buffy. Willow et Buffy exécutent le rituel juste à temps : Angel était sur le seuil et venait d'apprendre à la mère de Buffy qu'il avait couché avec sa fille. Giles se réconcilie ensuite avec Jenny. Celle-ci finit de transcrire le rituel permettant de restituer l'âme d'Angel et le sauvegarde sur une disquette. Cependant, au moment de quitter le lycée, elle est surprise par Angelus, qui a appris par Drusilla ce qui se tramait. Après une course-poursuite, Angelus finit par rattraper Jenny et lui brise le cou.
Quand Giles rentre chez lui, il découvre le corps de Jenny, qu'Angelus a déposé à son intention en montant une mise en scène romantique et morbide. Fou de chagrin, il part pour l'usine abandonnée dans l'intention de tuer le vampire. Il est cependant vite surclassé par Angelus mais est sauvé par l'arrivée de Buffy. Angelus prend la fuite alors que l'usine est détruite par les flammes. Plus tard, Willow qui remplace provisoirement Jenny Calendar, entre dans sa classe et, en bougeant quelques livres, fait tomber la disquette sur laquelle est sauvegardée le rituel, qui tombe sans un bruit derrière le bureau.
Statut particulier de l'épisode
La mort de Jenny Calendar est la première d'un personnage important de la série. Joss Whedon a voulu ainsi indiquer aux téléspectateurs qu'aucun personnage n'était à l'abri d'une mort effrayante et qu'Angelus était véritablement maléfique[2]. Anthony Stewart Head a affirmé qu'il s'agissait de son épisode favori de la série, non seulement parce qu'il a un rôle important, mais surtout « parce que c'est un épisode magnifiquement bien réalisé et écrit »[3].
Noel Murray, du site A.V. Club, évoque « un chef-d'œuvre narratif » où « tout fonctionne » : la musique, les moments de tension, d'action, comiques et ceux « émotionnellement dévastateurs »[4]. Les rédacteurs de la BBC estiment que c'est « l'épisode le plus sombre de toute la saison 2 » avec un scénario « fascinant » malgré quelques touches d'humour qui tombent à plat « comme des blagues à des funérailles »[5]. Pour Mikelangelo Marinaro, du site Critically Touched, qui lui donne la note maximale de A+, l'épisode marque « le premier grand choc de la série » ainsi que « l'un des moments les plus dramatiques » qu'il ait vu dans une série télévisée[6].
Jonathan V. Last, écrivant pour The Weekly Standard, le classe à la 6e place des meilleurs épisodes de la série, affirmant qu'il expose « parfaitement la relation entre Buffy et son observateur »[7]. Lors d'un sondage organisé en 2012 par la chaîne Syfy, les téléspectateurs l'ont classé à la 10e place des meilleurs épisodes de la série[8], un rédacteur écrivant que c'est l'épisode des premières saisons « qui a le mieux résisté à l'épreuve du temps », la découverte du corps de Jenny par Giles « demeurant toujours aussi choquante et brillante »[9]. La rédaction d'Entertainment Weekly le classe à la 15e place des meilleurs épisodes des séries de Whedon, avec en commentaire : « Jusqu'à cet épisode, les téléspectateurs tenaient pour acquis que la série fonctionnerait comme les autres du même genre avant elle : peu importe la gravité de la situation, personne d'important ne mourrait réellement. […] D'un coup, tout était remis en cause et les fans étaient choqués, désespérés et totalement fascinés »[10].
Musique
Quand Giles rentre chez lui et trouve le corps de Jenny Calendar, l'air que l'on entend est O soave fanciulla, extrait de l'opéra La Bohème de Giacomo Puccini[11].
↑(en) Niki Stafford, Bite Me! The Unofficial Guide to Buffy the Vampire Slayer, ECW Press, (ISBN978-1-55022-807-6), p. 175
Bibliographie
(en) Rhonda Wilcox, Why Buffy Matters : The Art of Buffy the Vampire Slayer, I. B. Tauris, , 256 p. (ISBN978-1-84511-029-1)
(en) James South, Buffy the Vampire Slayer and Philosophy : Fear and Trembling in Sunnydale, Open Court, , 335 p. (ISBN978-0-8126-9531-1, lire en ligne)