La partie dénommée L'Anse-aux-Canards fait référence à la présence du Canard noir (Anas rubripes en latin, black duck en anglais)[1]. Elle doit son nom à la communauté francophone des Franco-Terreneuviens qui vivent encore nombreux dans cette péninsule, officiellement bilingue.
La péninsule est considérée comme le seul district bilingue de l’île de Terre-Neuve depuis 1971[4].
Peuplement de pêcheurs français
L'établissement des francophones sur la Côte Ouest de Terre-Neuve remonte aux premières décennies du XIXe siècle. La péninsule de Port au Port faisait partie de la «Côte française», ouverte exclusivement aux pêcheurs saisonniers, fréquemment originaires de Saint-Malo. Leur établissement permanent était interdit, au risque d'une expulsion. En 1904, la France abandonne ses droits sur Terre-Neuve. Les pêcheurs restés sur place formèrent alors les communautés de l'Anse-à-Canards, de Maison d'Hiver, de la Grand'Terre et de Cap-Saint-Georges[5].
Peuplement des Acadiens
Entre 1820 et 1850, une vague d'immigration acadienne venue du Cap-Breton et des îles de la Madeleine, s'installa d'abord dans la Vallée de Codroy, puis dans la Baie Saint-Georges et enfin sur la péninsule où elle fit souche grâce aux pêcheurs français qui y étaient établis[6].