Léon Émile Vidal, né le à Trans (Var) et mort le à Hyères (Var), est un médecin français.
Biographie
Léon Émile Vidal a soutenu sa thèse de médecine intitulée « De la colique sèche à la Guyane française et de son étiologie »[2], le , à la faculté de médecine de Montpellier[3]. Ancien chirurgien de la Marine de 1855 à 1864, en fonction à Toulon, en Guyane et en Bretagne, il devient médecin en chef de l'hospice d'Hyères[4], puis est nommé médecin de la gendarmerie d'Hyères en 1872[5].
Léon Émile Vidal est élu correspondant national pour la division d'anatomie et physiologie de l'Académie nationale de médecine[6],[7]. Il est membre de l’Académie du Var[8], secrétaire général de la Société forestière des Maures[9], médecin honoraire des hôpitaux de Lyon, ancien chirurgien de la Marine[5].
Son nom est évoqué dans une monographie de June Fernandez[10] : « En l'an 1883, Robert Louis Stevenson écrivit à sa mère : […] J'ai survécu là où un homme plus solide n'aurait pu […] Pour mon état général, comme pour ma consomption, nous ne saurons rien tant que Vidal ne m'aura pas examiné, mais je pense que le mal est moindre, mes poumons sont costauds »[11],[note 1].
Dans son allocution prononcée pour l'inauguration du sanatorium en 1892, Hermann Sabran indique : « Nous avons confié le service médical à notre ami, le Dr Vidal, qui, depuis longtemps poursuivait l'idée de créer un hôpital maritime dans la région, qui n'avait pas pu réaliser ses projets et qui ne se doutait guère que, des brumes de la Saône, devait surgir un hôpital, qui allait, comme il disait lui-même, réaliser le rêve de sa vie[15] ».
Jules Rochard fait référence à ce projet dans la Revue des Deux Mondes en 1890, indiquant : « Ce que M. Vidal a déployé d’habileté et de persévérance pour faire franchir à son projet ce pas difficile, ce qu’il a essuyé de refus déguisés, de fins de non-recevoir, il l’oublie aujourd’hui que le succès a couronné son entreprise, et nous devons l’oublier comme lui. »[16].
Louis Renon évoque l'activité professionnelle de Léon Émile Vidal au sanatorium : « En dehors de l'hôpital de tuberculeux, on peut traiter le tuberculeux par tous les établissements d'assistance. Il en existe une série, à la campagne, aux environs de Paris. Au bord de la mer, on compte les hôpitaux marins […] l'hôpital Renée Sabran, placé sous la direction du Dr Vidal, un grand apôtre social de la tuberculose[17]. »
Éloge funèbre
Par le Dr Trabaud, alors président du conseil départemental d’hygiène du Var : « […] Jusqu’à l’année dernière, il avait conservé l’ardeur insatiable et la ténacité de l’apôtre […], sa vie a été un modèle de travail, de désintéressement et de philanthropie »[18].
Par le Dr Léopold Jaubert, futur maire (1928-35 et 1937-41), alors président du syndicat des médecins d’Hyères : « […] C’est surtout pour cette fidélité à son métier et à sa petite patrie que nous l’avons aimé et admiré et que son souvenir vivra parmi nous. C’est encore parce qu’il nous a donné l’exemple des plus belles vertus professionnelles : droiture d’esprit et bonté du cœur, curiosité scientifique et amour du travail, foi indéfectible en la mission sociale du médecin […]. Il eut sans cesse à l’esprit deux objectifs dominants […] la protection de l’enfance […] et la lutte contre la tuberculose […] ».
Une plaque d'information patrimoniale a été posée pour honorer la mémoire du Dr Vidal, fondateur de l'hôpital Renée-Sabran[21].
Publications
Enquête sur la question des eaux, Hyères, 1873, 8 p. lire en ligne sur Gallica[2]
« Scrofule et tuberculose », communication faite à la Société médicale des hôpitaux, séance du , par le Dr Émile Vidal, Paris : impr. de F. Malteste, 1881
Exposé des titres et travaux scientifiques, Paris : Impr. E. Martinet, 1879-1883
« Au sujet de la création d’un sanatorium sur la plage d’Hyères (Var) », in Annales de la société d’hydrologie médicale, 1881, 16 p.
« De la dermatose de Kaposi (xeroderma pigmentosum », in Annales de dermatologie et de syphiligraphie, 1883, p. 621-644.
Les climats d’Hyères et le sanatorium maritime, avec H. Souchon (typographie et lithographie), Hyères, 1888, 107 p.
avec Henri Leloir, Traité descriptif des maladies de la peau : symptomatologie et anatomie pathologique, Masson, 1890 ; rééd. Hachette, 2014, (ISBN978-2013476010), 272 p.
« Les Hôpitaux marins et le sanatorium Renée-Sabran à Hyères-Giens », communication au Congrès scientifique de Marseille, séance du , 12 p.[22].
« La Lutte contre la grêle », Montpellier, Roumégous et Dehan, 1892 - Rapport au conseil général sur le fonctionnement de la loi Roussel dans le département du Var : Statistiques de la mortalité des enfants en bas âge pendant la période décennale de 1884 à 1893, Draguignan : Olivier-Joulian, 1894
« La Lutte contre la tuberculose pulmonaire au point de vue sociologique et le sanatorium Alice-Fagniez à Hyères, Var », communication faite au Congrès international de Londres, 22-, 23 p., Œuvre de Villepinte.
« Influence du climat méditerranéen sur la tuberculose et les tuberculeux: Cure fermée, établissements d'assistance pour scrofuleux et tuberculeux pulmonaires indigents », rapport au congrès français de climatothérapie et d'hygiène urbaine, )[23].
« L'Action de l'héliothérapie dans le traitement des tuberculoses cutanées », rapport présenté au congrès de l'Association internationale de thalassothérapie de Cannes, 1914, 2 p., in L'héliothérapie à travers les âges, Paris : Éditions de la Gazette des eaux, 1914, 2 p.[24]
Notes et références
Notes
↑« Only Vidal when I get back to Hyères will be able to tell what I have lost […] And as for my general health - as for my consumption - we can learn nothing till Vidal sees me, but I believe the harm is little. My lungs are so tough. Ever your affectionate son R.L Stevenson »
↑Par délibération du conseil municipal en date du ], en hommage au « bienfaiteur des pauvres gens et des ouvriers, une rue de la commune portera son nom "Avenue du Docteur Vidal, bienfaiteur de l'Hôpital". »
Références
↑Yves Billioud, «Sanatorium Renée Sabran Docteur Vidal», [lire en ligne].