Le juge Jean-Jules Popinot, qui réapparaît dans Splendeurs et misères des courtisanes et dont c’est ici la première apparition, donne l’exemple d’un magistrat intègre. Juge d’instruction au tribunal de première instance de la Seine, il lui faut comprendre la démarche de la marquise d'Espard, qui demande au tribunal la mise en tutelle de son mari. Elle accuse le marquis, dont elle vit séparée depuis longtemps, de l’empêcher de voir ses deux enfants, et de gaspiller sa fortune au profit d’une famille modeste, la famille Jeanrenaud. À la fin de l’enquête, on apprend que l’ancêtre des Jeanrenaud, un protestant, avait été pendu, que ses biens avaient été confisqués par l’arrière-grand-père du marquis d’Espard et que l'actuel marquis d'Espard s'est employé à réparer cette faute.
La marquise prétend que son mari est fou, mais le juge Popinot perçoit dans cette femme apparemment éplorée une calculatrice sans scrupules et prête à tout. On la verra d’ailleurs à l’œuvre dans Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes. Sa démarche juridique devenue célèbre dans le tout-Paris lui donne un prestige dont elle use et abuse.
Après avoir soigneusement enquêté, Popinot s’apprête à faire un rapport qui n’est pas favorable à la plaignante, lorsque la marquise le fait dessaisir du dossier, qui est repris par le juge Camusot.
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