Akim est un jeune musulman qui se destine, avec son frère Youssef, à devenir imam. Tandis que la sœur d'un prêtre catholique de son quartier est assassinée par un voisin, ce prêtre décide de continuer à vivre auprès de la famille de l'assassin, car il sent que cela les aide à vivre. Interpellé par cet acte de charité, Akim s'engage dans un chemin de conversion au christianisme, qui va l'opposer à son frère et à l'ensemble de sa communauté[1]. Le film met en évidence d'une part la déstabilisation de la famille d'Akim à la suite de sa conversion, d'autre part, les liens familiaux très forts de cette famille qui veut malgré tout conserver des liens avec lui.
Stéphanie Rey : la victime étranglée, soeur du père Fauré
Nicolas Avinée : Fabien
Camille Lavabre : Laurence, la femme de Fabien
Jean-Louis Belkacemi : Brahim, le converti
Distinctions
L'Apôtre obtient le prix spécial de la fondation Capax Dei au festival Mirabile Dictu (Vatican, 2014). Il est également sélectionné au festival Rendez-vous du jeune cinéma français (Russie, 2014), au Festival du film franco-arabe (Jordanie, 2014) et au festival Braunschweig International film (Allemagne, 2014)[2].
Autour du film
L'Apôtre rend hommage au prêtre catholique du village où habitait Cheyenne Carron à ses 19 ans. Celui-ci a perdu sa sœur, étranglée par le fils de ses voisins, des musulmans d'origine marocaine. Malgré cela, le prêtre a souhaité rester vivre auprès d'eux, car « sa présence les aidait à vivre »[3],[4]. Cette histoire a inspiré le début du film, dans lequel l'acte de charité du prêtre est à la base du processus de conversion du héros, Akim[1].
Devant les difficultés rencontrées pour financer son film, et notamment le refus de tout financement par le Centre national du cinéma, Cheyenne Carron a décidé de contacter les dix premières fortunes françaises pour leur demander de l'aide. L'une d'entre elles a accepté, dont le nom est révélé à la sortie du film en salles[3],[4].
Dans le contexte de l'attentat contre Charlie Hebdo début , et sur demande de la DGSI, deux projections de ce film à Neuilly[5] et à Nantes sont temporairement déprogrammées par crainte d'un attentat[6].