Le camp de Kutupalong est d'abord un camp contrôlé par le gouvernement bangladeshi et géré par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Il a été créé en 1992 pour accueillir les Rohingya fuyant la Birmanie. Le gouvernement contrôle un autre camp dans le district, celui de Nayapara(en)[2],[3],[4].
En , la population cumulée des deux camps est estimée à 34 000 personnes[5].
À partir du , le flux de réfugiés augmente considérablement : entre fin août et début septembre, 73 000 Rohingya fuient la Birmanie et plus de 700 000 personnes entre et début 2018. Le camp officiel de Kutupalong ne peut gérer cet afflux et ces nouveaux réfugiés s'installent autour du camp, établissant divers bidonvilles. Ces différents bidonvilles (Ghumdum, Balukhali, Thangkhali…) croissent rapidement et se rejoignent. L'agrégation de ces bidonvilles est aussi appelée camp de Kutupalong, ou camp étendu de Kutupalong-Balukhali[6],[7],[5],[8].
En , une estimation de la population du camp étendu est réalisée : il compte 547 616 personnes (dont 22 241 dans le camp officiel), soit le plus grand camp de réfugiés au monde, battant le camp de réfugiés de Dadaab, au Kenya qui comptait 245 126 personnes en et le camp de Bidi Bidi(en) en Ouganda[9],[10].
Fin , le HCR estime que 723 000 Rohingya sont arrivés au Bangladesh depuis le , principalement en 2017[11],[12]. Le camp de Kutupalong en héberge environ 620 000, selon une estimation d' et 300 000 autres Rohingya sont hébergés dans le district[13].
Limitations progressives
À partir de , le gouvernement bangladais limite les communications par téléphone des réfugiés rohingya, les téléphones portables et cartes SIM saisis. Une clôture autour du camp pour empêcher les Rohingyas d'en sortir doit aussi être construite[14],[15].
En , le gouvernement bangladais fait détruire un millier de boutiques des camps où les réfugiés pouvaient faire les courses. La raison officielle est que ces commerces étaient illégaux mais certains y voient la volonté de pousser les réfugiés à quitter les camps pour l'île de Bhasan Char[16].
Tentative de déplacement
Le gouvernement bangladais essaie, à partir de 2015, de déplacer, plus ou moins volontairement, une partie des réfugiés dans l'île de Bhasan Char. Ce déplacement est très critiqué car l'île isole les réfugiés du reste du monde, rend l'approvisionnement en eau et nourriture plus difficile et il y a de sérieux doutes sur la viabilité de l'île en cas de mousson (l'île est souvent submergée)[17].
Références
↑ "Helvetas Bangladesh" 25.08.24."Ils vivent dans le plus grand camp de réfugiés du monde" [1]