Portrait de Konstantin Khristoforovitch von Beckendorff, œuvre du peintre George Dawe, Musée de la Guerre du Palais d'Hiver, musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg.
Konstantin Khristoforovitch von Benckendorff (russe : Константин Христофорович Бенкендорф, Konstantin Khristoforovich Benkendorf, (En allemand : Konstantin von Benckendorff), né le à Saint-Pétersbourg[1], décédé le dans la région de Dobroudja (Roumanie) était un général et diplomate de l'Empire russe. Grâce à son ouvrage Lettres de Perse, il acquit la célébrité dans le monde littéraire[2].
Au cours des guerres napoléoniennes, il fut l'un des commandants en chef de l'Armée impériale de Russie.
Sa grand-mère paternelle, Élisabeth von Löwenstern, fut l'une des enseignantes du tsarévitch Alexandre Pavlovitch. Depuis leur enfance, une profonde amitié liait sa mère, née comtesse Anna Juliana von Schilling-Canstatt, à l'impératrice Marie[3].
Les parents destinèrent leur fils cadet à la carrière diplomatique, et il fut inscrit, en qualité d'élève officier, au Collège des Affaires étrangères, le .
Le , Benckendorff fut nommé chambellan à la Cour impériale[5]. Il remplit diverses missions diplomatiques à Berlin et dans d'autres États germaniques. En 1811, il est nommé secrétaire d'ambassade à Naples.
De retour en Russie, le , il commença sa carrière militaire au grade de major et servit dans un détachement de cavalerie placé sous les ordres de l'adjudant généralFerdinand von Wintzingerode[6] Il s'illustra lors de la bataille de Smolensk (16 août et ) et la prise de Vilna. En 1813, il reçut le commandement d'un détachement de cavalerie, et se distingua par sa bravoure à la prise de Cassel, à Fulda, et Hanau. Après la bataille de Leipzig (16 octobre au ), il fut élevé au grade de colonel. En 1814, lors du franchissement du Rhin par l'armée napoléonienne, il harcela la Grande Armée, lui coupant tout moyen de communication. Benckendorff s'illustra aux batailles de Soissons, Brienne (), Craonne () et Reims (). Après la prise de Paris (1814) par les puissances alliées, il fut élevé au grade de major-général et reçut le commandement de la 2eBrigade appartenant à la 4eDivision de Dragons. En 1816, son état de santé l'obligea à prendre sa retraite.
Cinq ans plus tard, il fut nommé ministre plénipotentiaire à Baden et à Stuttgart (1820-1826). Le , il fut promu adjudant-général. Avec le déclenchement de la guerre russo-persane, il partit dans le Caucase, à la tête d'un détachement de cavalerie. Il fit tomber Echmiadzin (Arménie actuelle) et défit les Kurdes près d'Erevan. Puis il traversa l'Araxe et défit la cavalerie perse. Le , le grade de lieutenant-général lui fut attribué. Les conditions climatiques rigoureuses et les privations affaiblirent Benckendorff. Bientôt, le lieutenant-général fut atteint par une phtisie galopante. La guerre russo-turque fut la dernière opération militaire à laquelle il participa.
Décès et inhumation
Le général Constantin von Benckendorff mourut le dans la région de Dobroudja (Roumanie actuelle) et fut inhumé à Stuttgart[7].