Les Kom sont une population du Cameroun vivant dans le Grassland[1]. On les considère aujourd'hui comme l'un des sous-groupes des Tikar[2].
Ethnonymie
Selon les sources et le contexte, on observe plusieurs formes : Bamekon, Bekom, Bikom, Itangikom, Kong, Nkam, Nkom[3].
Langue
Ils parlent une langue bantoue, le kom, dont le nombre de locuteurs était estimé à 233 000 en 2005[4].
Histoire
Ils furent repoussés depuis le nord par l'expansion peule[2].
Société
Contrairement à celle des Tikar, leur société est matrilinéaire[2], mais ce sont les hommes qui détiennent le pouvoir politique. Pour protéger leurs droits, en cas d'atteinte physique ou verbale à une femme enceinte ou allaitant, attaques quasiment tabous, les femmes Korn utilisaient un mécanisme collectif d'ostracisation appelé Anlu, qui consistait à badigeonner les biens du fautif d'excréments, et à empêcher toute interaction sociale avec lui. L''Anlu fut utilisé massivement, sans doute sous l'impulsion d'hommes politiques, contre la puissance coloniale à l'occasion de réformes agraires non souhaitées. entre 1958 et 1961[6].
.
↑Selon Mohamad Z. Yakan, les Kom seraient également présents dans le nord-est de la République démocratique du Congo et dans d'autres pays limitrophes ((en) Mohamad Z. Yakan, « Kom », in Almanac of African Peoples & Nations, Transaction Publishers, New Brunswick, N.J., 1999, p. 432 (ISBN9781560004332)). Cependant cette information n'est pas confirmée par d'autres sources.
↑ abc et d(en) « Kom », in James Stuart Olson, The Peoples of Africa: An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood Publishing Group, 1996, p. 293 (ISBN9780313279188)
↑(en) Christraud M. Geary, « Memorial figure of a queen mother : Kom kingdom, Cameroon, mid-19th century », in Africa: the art of a continent: 100 works of power and beauty, Guggenheim Museum Publications, New York, 1996, p. 154-155
↑Eugenia Shanklin, « Anlku remembered: The Kom women's rebellion of 1958-61 », Dialectical Anthropology, vol. 15, nos 2/3, , p. 159–181 (ISSN0304-4092, lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
(en) Fred Ferretti, Afo-A-Kom : sacred art of Cameroon, Third Press, New York, 1975, 145 p. (ISBN0893881341)
(en) Walter Gam Nkwi, African modernities and mobilities : an historical ethnography of Kom, Cameroon, c. 1800-2008, Langaa Research & Publishing CIG, Mankon, Bamenda, Cameroon, 2015, 415 p. (ISBN978-9956-762-72-9)
(en) Paul Nchoji Nkwi, Traditional government and social change : a study of the political institutions among the Kom of the Cameroon Grassfields, University Presse, Fribourg, 1976, 233 p. (ISBN9783827101150) (thèse)
(en) Paul Nchoji Nkwi, « The Kom Palace : its foundation, growth and significance », in Paideuma (Wiesbaden, Allemagne), 31, 1985, p. 105-110
(en) Tamara Northern, « The royal memorial figures from Kom », in Art of Cameroon, Smithsonian Institution, Washington, DC, 1984, p. 94-97
(en) Jerôme Nsom, « Rites of passage in the Western Grassfields : Kom », in Patrick Mbunwe-Samba (dir.), Rites of passage and incorporation in the western grassfields of Cameroon, vol. 1, Kaberry Research Centre, Bamenda (Cameroun), 1993, p. 139-145
(en) Eugenia Shanklin, « The path to Laikom : Kom Royal court architecture », in Paideuma (Wiesbaden, Allemagne), 31, 1985, p. 111-150
(en) Jacqueline de Vries, Catholic mission, colonial government and indigenous response in Kom (Cameroon), African Studies Centre, Leyde (Pays-Bas), 1998, 126 p. (ISBN9054480343) (texte remanié d'une thèse)
(de) Verena Westermann, Women's disturbances : der Anlu-Aufstand bei den Kom (Kamerun) von 1958-1960, Lit, Munster, 1992, 190 p. (ISBN3-89473-108-7)