Kocho est, avec le reste du Sinjar, l'une des régions des plus disputées du nord de l'Irak. Conformément à l'article 140 de la constitution irakienne, un référendum est censé décider du statut du village et du sort de ses habitants.À partir de 2003, le village est occupé par les troupes Kurdes Peshmerga, qui désertent le village le . Le , l'État Islamique prend le contrôle de l'ensemble du village. Le , les forces irakiennes et les milices yézidies libèrent le village[2],[3],[4],[5].
Population
La population de Kocho était entièrement composée de Yézidis, majoritairement agriculteurs[6].
Le , l'État islamique envahit Kocho. Les Peshmergas kurdes avaient fui à l'approche des troupes de Daech, laissant les Yézidis sans défense. Pendant douze jours, l'OEI séquestre les Yézidis dans le village, puis leur adresse un ultimatum : se convertir à l'Islam ou mourir. À la suite du refus des Yézidis de se convertir, les troupes de l'OEI exécutent la population à partir du . L'OEI sépare les hommes des femmes et des enfants et les conduisent à l'établissement d'enseignement secondaire du village, où ils sont dépouillés de leurs téléphones portables et de leurs bijoux. On estime que 1826 Yézidis vivaient au village de Kocho. L'État Islamique décapite environ 600 hommes yézidis, certains sont immolés ou tués à bout portant. Les corps des habitants, parfois encore en vie, sont tous jetés dans des fosses communes. Ensuite, l'OEI kidnappe près de 1 000 Yézidis, femmes et enfants du village. Les garçons de moins de 14 ans sont envoyés dans des camps militaires de l'État islamique où ils sont entraînés à devenir terroristes, tandis que les femmes et les filles sont gardées pour servir d'esclaves et abusées sexuellement[11],[12],[13],[14],[15],[16],[17],[18],[19],[20],[21]. Quatre-vingt-dix Yézidis (notamment des garçons de 12 ans) avaient précédemment été abattus par des terroristes de l'OEI dans le village voisin de Qiniyeh le .
↑(en) « After years of murder and enslavement by ISIL, Iraq’s Yazidis are determined to liberate their own homeland », The National, (lire en ligne, consulté le )
↑« Former Yazidi sex slave makes tearful return to her Iraqi village », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
↑(de) Jan Ilhan Kizilhan, Die Psychologie des IS : Die Logik der Massenmörder, Europa Verlag GmbH & Company KG, , 424 p. (ISBN978-3-95890-115-5, lire en ligne)
↑« Ex-captive of Islamic State sheds tears on return to village in northe », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
↑« Reluctant champion: How Nadia Murad has become the international face of Yazidi suffering – and resilience », Christian Science Monitor, (ISSN0882-7729, lire en ligne, consulté le )
↑(en) « When Rape Becomes a Weapon of War », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
↑« Nadia Murad Makes Emotional Visit to Her Yazidi Hometown », Global Citizen, (lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) « ISIS Committed The Most Horrific Crimes In Modern Times In The Yazidi Village of Kojo In Iraq - Al Shahid », Alshahid, (lire en ligne, consulté le )
↑(en-GB) Cathy Otten, « Slaves of Isis: the long walk of the Yazidi women », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) « With Ash On Their Faces: Yezidi Women And The Islamic State | The Iranian », The Iranian, (lire en ligne, consulté le )