La kobzaukrainienne est la plus grande, elle peut avoir jusqu'à vingt-quatre cordes et celles-ci ne sont pas pressées sur des frettes pour changer de note. En 1894, le fameux kobzar et musicologue ukrainien, Khnat Khotkiévitch, a conçu une forme asymétrique, qui permet d'accroître la gamme des notes jouées.
Description
Il existe plusieurs formes de kobzi :
la veresai kobza (considérée comme l'authentique kobza traditionnelle et ainsi appelée d'après le kobzarOstap Veressaï[1]), avec six cordes hautes du côté gauche de l'instrument. Ce dernier est joué avec la main gauche qui appuie sur le manche. Le manche n'a pas de frettes ;
la kobza d'orchestre, avec quatre cordes accordées en quintes (comme le violon) et plusieurs tailles : prima, alto, ténor et contrebasse ;
La kobza d'accompagnement, ayant en général six ou sept cordes et un manche à frettes ; la version à six cordes est accordée comme une guitare, et la version à sept cordes comme une guitare russe.
Considérée comme « archaïque », la tradition des kobzari est devenue marginale durant la période communiste (1918-1991 en Union soviétique, 1946-1989 dans les autres pays communistes) et la plupart des kobzi ont disparu : il ne resta que très peu d'instruments, comme ceux dont jouait Vassili Litvine[2]. La renaissance de la kobza repose surtout sur l'interprétation de l'iconographie ou d'enregistrements anciens comme ceux du musicologue Constantin Brăiloiu[3]. Depuis la libération culturelle des années 1989-1991, de nouvelles kobzas ukrainiennes ont été construites, comme celles dont jouent Ostap Kindratchouk[4] ou Iaroslav Krisko[5].
Différents modèles de kobzi.
Les kobzari ukrainiens Kravtchenko et Dremchenko avec des kobzi à 24 cordes.
↑François Pouillon, Dictionnaire des orientalistes de langue française, Karthala 2012, (ISBN9782811107901) ; duo de kobzas d'orchestre à quatre cordes (Béatrice et Florin Iordan du Musée du Paysan roumain) accompagnées d'un violon et d'une percussion ici [2], [3] ou [4].