Kim Jung Gi entre à 19 ans à l'école des beaux-arts de Busan[4] pour sortir avec un master d'art et de design. Il poursuit ses études au collège d’art et design de l’université Dong-eui(ko) (동의대학교), à Busan, afin de suivre un enseignement plus technique[5].
Sa première publication est Funny Funny[4], parue chez Young Jump, revue de bande dessinées japonaise. Il enseigne par la suite dans des universités, écoles privées où l'on étudie la manhwa.
De 2008 à 2010, il réalise les dessins de TLT, Tiger the Long Tail, bande dessinée scénarisée par Seung-Jin Park.
Il dessine une frise sur des feuilles de papiers qu'il colle sur son stand au festival de Busan en 2011 et le publie sur Youtube, ce qui lui vaut de nombreuses vues. Il improvise généralement ses frises au fur et à mesure[6].
Kim Jung Gi réalise aussi des SketchBooks depuis le début de sa carrière , dans lesquels il dessine des objets, créatures, êtres imaginaires, sans réel fil conducteur, laissant parler son imagination. Il dit lui-même concernant sa façon de dessiner générale : « Devant la feuille blanche, je ne sais pas ce que je vais dessiner [...] Je me laisse guider par l'instinct »[7]. Il a a effectué son service militaire au Commandement des opérations spéciales de l'armée dans la 11e brigade aéroportée des forces spéciales, comme sous-officier des opérations spéciales. Il dit y avoir fait de nombreuses observations qu'il a réutilisé ensuite dans ses dessins.
Il a également collaboré avec divers comics américains (Flash, Civil War II…) ou européens (Kiliwatch, Caurette Editions).
Kim Jung Gi est mentionné dans le Guinness World Records, dans la catégorie « Longest drawing by an individual ». Il est en effet connu pour dessiner sur des surfaces réduites comme des surfaces très grandes, directement sur papier, sans traits de construction, d'esquisse ni préparation, très rapidement, tout en respectant les proportions adaptées dans ses œuvres. Kim réalise de nombreux Drawing Shows à travers le monde, dès 2014, après avoir réalisé une de ces performances au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême[5].
Kim Jung Gi travaille avec l’auteur français de bande dessinée Jean-David Morvan en 2014 sur la série SpyGames, ainsi qu'en 2016, en réalisant les dessins de l’album McCurry, NY , paru chez Dupuis.
Kim Jung Gi travaille avec différents types de pinceaux, feutres-pinceaux, feutres et stylo-billes, dont certains coréens, comme Shinhan[10] et Monami[11], le feutre fin Pigma Micron de Sakura et les feutres-pinceaux Fude pen de Pentel, qui est aussi son sponsor. L'avantage des feutres-pinceaux est la possibilité de faire des traits très fins et très épais, comme un pinceau. Kim Jung Gi utilise aussi le stylo bille de Bic (en anglais, Bic Ball Pen) et le stylo bille coréen no 153 de Monami (dont le nom vient du français Mon ami), plus rarement des Montblanc, bien qu'on lui en ait offert, notamment en raison de leur prix élevé. Un des avantages des billes est de pouvoir faire des traits de différentes densités, comme avec un crayon[12]. Dans tous les cas, Kim Jung Gi ne tient pas son stylo par le bout proche de la pointe, mais plus vers le milieu, permettant ainsi d'être plus décontracté, avoir un tracé plus fluide et éviter des problèmes de santé dans les mains[12]. Il dit aussi qu'il est parfois mieux de dessiner en faisant autre chose, afin de le faire avec décontraction et se laisser aller, en séparant les activités des deux hémisphères du cerveau[12].
Œuvres
Premier SketchBook, 2007
Tiger the Long Tail (6 volumes), CNC révolution, entre 2008 et 2010
Paradis, 2010 (illustration d'une nouvelle de Bernard Werber)
Second SketchBook, 2011
Troisième SketchBook, 2013
Troisième Humanité, 2013 (illustration d'une nouvelle de Bernard Werber)
Un graffiti virtuel nommée "Le jardin de l'imaginaire" a été inauguré dans le jeu Dying Light 2: Stay Human en hommage à l'artiste. Il est représenté dans un jardin avec Kim Jung Gi, assis sur un banc, au centre de la fresque.
Une hommage appuyé lui est rendu par Takashi Miike dans la série tirée du jeux animée Onimusha parue en 2023 sur Netflix.[1]
↑Stéphane Jarno, « Kim Jung-Gi, magicien de l'illustration : “Devant la feuille blanche, je ne sais pas ce que je vais dessiner” », Télérama.fr, (lire en ligne, consulté le )