Khalida Zahir (Écouter) (1927 – 9 juin 2015) [1](parfois Khalda Zahir) est une femme médecin soudanaise et militante des droits des femmes.
Elle est née à Omdurman. Elle est, à son entrée à l'université, l'une des deux seules jeunes femmes acceptées cette année-là. Elle participe à des manifestations contre la colonisation britannique et est pour cela arrêtée et battue.
Diplômée de la Kitchener School of Medicine (devenue l'Université de Khartoum) en 1952, avec Z. Serkisiani[2], elle est l'une des premières femmes médecins du Soudan, soignant gratuitement les pauvres dans sa clinique. Zahir est devenue chef de la pédiatrie au ministère soudanais de la santé et a pris sa retraite en 1986.
Engagée pour les droits des femmes, elle cofonde en 1946 avec Fatima Talib la Société culturelle des femmes pour apprendre aux Soudanaises à lire et à écrire et leur donner des conseils sur la santé et la prévention des superstitions. En 1952, elle participe avec d'autres militantes à la création de l'Union des femmes soudanaises, une organisation politique qui mène campagne pour le suffrage féminin et le droit des femmes à travailler librement dans tous les domaines[3]. Elle contribue à ouvrir la voie à des avancées comme cette loi de 1973 accordant un salaire égal pour un travail égal. Elle est restée dans les mémoires comme une des premières grandes figures féministes soudanaises[4]. Son engagement politique s'est caractérisée par sa tolérance, travaillant avec des personnes de toutes convictions et de tous horizons, et rejetant les préjugés tribaux.
Elle a épousé un enseignant, Mohamed Mahgoub, et a eu quatre enfants.