Kenji Fujimori est le fils d'Alberto Fujimori et de Susana Higuchi. Son père a remporté l'élection présidentielle de 1990 ; en 1992 il a suspendu la Constitution, puis neutralisé le Congrès et l'opposition. La mère de Kenji, en désaccord avec son mari, divorce en 1994. La sœur de Kenji, Keiko, assume alors, à l'âge de 19 ans, le rôle de « Primera dama de Perú » (Première dame du Pérou). Alberto Fujimori démissionne en 2000, après un scandale de corruption, et s'exile au Japon. Il est extradé vers le Pérou et condamné à la prison en 2007.
Selon la journaliste Christelle Guibert, il est durant la présidence de son père « l’incarnation de l’enfant gâté », ayant notamment l’habitude de se promener avec ses amis dans les hélicoptères de l’armée[1].
De 1999 à 2004, Kenji Fujimori étudie l'agronomie à la Kansas State University. À partir de 2008, il est le PDG d'une société de sécurité et surveillance à Lima. En , il crée sa propre société, mais reste présent dans trois autres sociétés du secteur.
Il échoue en 2006 à devenir gouverneur de la région de Lima. En 2010, il participe à la création de Fuerza 2011, parti dirigé par sa sœur. Il devient ensuite secrétaire à la jeunesse du parti.
Élu député à Lima en 2011, il est réélu pour un second mandat en 2016.
En 2018, il tente de reprendre à sa sœur la direction du parti Force populaire. Il quitte le parti en mars, assurant que celui-ci n'a « plus d’autorité morale », et se rapproche du président Pedro Pablo Kuczynski, qui risque alors la destitution pour corruption[2]. Il est mis en cause peu après par la diffusion d'une vidéo dans laquelle il tente d'acheter le vote d'un autre député[3]. Le procureur général sollicite, en janvier 2020, douze années de prison contre Kenji Fujimori pour corruption et trafic d'influence aggravé[4].