Watanabe est reconnu comme théorisant une pensée de tolérance pour la génération nipponne de l’après-guerre. En effet, sa traduction japonaise du Pantagruel et du Gargantua de Rabelais, effectuée pendant la Seconde Guerre mondiale et qui lui valut plus tard le grade de satrape au Collège de ’Pataphysique, constitua une sorte de contestation muette contre le régime militaire japonais de l’époque.
L'écrivain Kenzaburō Ōe, qui fut son élève, a dit de lui dans son discours d'attribution du Prix Nobel :
« Concrètement, j'ai appris de sa traduction de Rabelais, que Mikhail Bakhtine qualifiait de système d'image du réalisme grotesque ou culture du rire populaire, l'importance des principes matériels et physiques ; la correspondance entre les éléments cosmiques, sociaux et physiques ; le dépassement de la mort et des engouements pour la réincarnation ; et le rire qui bouleverse les hiérarchies ».