Le terme « Kayssoun » est à chercher du côté du Mont Qasioun(en) près de Damas signifiant « dur et sec » dans la langue syriaque, caractéristique de cette montagne rocheuse et aride[1].
Fondée en 1922, la loge tient à ses débuts ses réunions au premier étage de la Banque de Syrie avant d'implanter ses locaux et son temple dans la rue Al Manak près du souk Sarouja[2]
Les fondateurs de la loge sont recrutés par défaut : avec la fermeture d'ateliers comme « Light of Damascus », Kayssoun devient l'un des seuls ateliers français à Damas, et récupère alors les anciens francs-maçons sans loge et de nouveaux membres[2].
Implication de la loge dans la société syrienne
En 1929; les membres de la loge Kayssoun[3]. participent à l'amélioration de la vie et la santé de la société Syrienne ; par exemple avec cette décision prise lors de l'une de ses séances de travail, de créer un hôpital antituberculeux, et un grand nombre de donateurs prêts à participer à cette édification[4].
Au cours du 19e siècle, la plupart des élites politiques du pays appartiennent à la franc-maçonnerie qui se présente de plus en plus comme un club militant et une annexe des partis. En 1924, par exemple, tous les portefeuilles de ministres du gouvernement seront attribués aux membres de la loge Kayssoun de Damas[5],[6].
La loge Kayssoun fut mise en sommeil à la suite des lois antimaçonniques de Vichy qui s'appliquent alors dans une Syrie sous mandat Français[7].
Leader politique syrien, l'un des fondateurs du Bloc national, et reconnu dans le monde arabe comme résistant et poète, artisan d'un souffle nouveau dans la musique et l'art.
Homme politique syrien, Responsable du gouvernement pendant la Seconde Guerre mondiale et au milieu des années 1950 ; il est l'un des pères fondateurs de la République syrienne et l'un des rédacteurs de sa constitution en 1950.
Magistrat et secrétaire général de la présidence du Conseil syrien
Vénérable maitre de la loge en 1937
Notes et références
↑(ar) Yassin Abdel Rahim, Encyclopédie de la langue vernaculaire syrienne, Damas, Syrian General Organization of Books, , p. 1817
↑ abc et dThierry Millet, Le tablier et le tarbouche : francs-maçons et nationalisme en Syrie mandataire, Paris, Classiques Garnier, , 354 p. (ISBN978-2-8124-2563-9, lire en ligne), p. 62
↑Jean Martin, « Le tablier et le tarbouche : francs-maçons et nationalisme en Syrie mandataire / Thierry Millet » (pdf), Les recensions de l’Académie, , p. 1 (lire en ligne)
↑Thierry Zarcone, Le croissant et le compas : Islam et franc-maçonnerie, de la fascination à la détestation., Dervy, , 373 p. (ISBN978-2-84454-862-7, lire en ligne), p. 104
↑ a et bThierry Millet, « La Franc-maçonnerie en Syrie sous l’administration française (1920-1946). Attraits et rejets du modèle français », Cahiers de la Méditerranée, no 72, , p. 377–402 (ISSN0395-9317, lire en ligne, consulté le )
↑ abcdefghijk et lJean Marc Aractingi, Dictionnaire des Francs maçons arabes et musulmans, Amazon editions,
↑Thierry Millet (paragraphe 17), « La Franc-maçonnerie en Syrie sous l’administration française (1920-1946). Attraits et rejets du modèle français », Cahiers de la Méditerranée, no 72, , p. 377–402 (ISSN0395-9317, lire en ligne, consulté le )