Katia Caré
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Katia Caré, née au XXe siècle, est une médiéviste, professeure de musique médiévale, chanteuse et cheffe d'orchestre française. Fondatrice de l'Ensemble Perceval comme soliste, elle fonde en 1998 l'Ensemble Ligeriana, exclusivement féminin au départ et consacré à la reconstitution de chants médiévaux.
Avec Guy Robert et Marcel Pérès, elle occupe une place notable dans l'étude musicologique des chants du Moyen-Âge.
Biographie
Katia Caré étudie d'abord la flûte à New York, puis retourne en France et rejoint le conservatoire de Versailles[1][source insuffisante]. En parallèle, elle suit des cours de chant avec Xavier le Maréchal[1][source insuffisante]. Elle enseigne ensuite elle-même en conservatoire et suit les cours de Marcel Pérès pour se former en lecture des notations musicales anciennes[1], avant de rejoindre l'Ensemble Perceval[1][source insuffisante].
En 1994, Caré se produit à la chapelle de la confrérie des Pénitents-Gris avec l'Ensemble Perceval et Guy Robert (1943-2020)[2],[3]. Elle est alors soliste de l'Ensemble, mais aussi musicologue et historienne[4]. Elle devient également chargée de cours à l'université de Nantes et s'intéresse particulièrement aux reconstitutions historiques de la musique médiévale[4].
En 1998[4] ou en 2000[5], elle fonde l'Ensemble Ligeriana, dont le nom est un hommage pour le département, qui aurait soutenu le projet[1]. Il se consacre d'abord à la polyphonie féminine médiévale, avant d'accueillir en son sein en 2008 des hommes aussi[6]. En 2001, après avoir reconstitué le chant d'un manuscrit provenant de la chartreuse de Scala Dei, Caré se produit avec Ligeriana à l'abbaye Saint-Gildas de Rhuys[4],[7].
En 2002, elle participe avec l'Ensemble Perceval au festival musical de Namur[8]. Plus tard cette même année, elle publie le deuxième album de Ligeriana, enregistré à l'abbaye de Fontevraud, et appelé Iberica, puisqu'il est une compilation de chants médiévaux de la péninsule Ibérique[9]. Pour ce projet, un choeur uniquement féminin est nécessaire, étant donné que les moniales chantent entre femmes et ont donc des chants et traditions vocales spécifiques[10]. Cette même année, Caré et Robert participent avec Perceval à des représentations de « Bela Domna, chants de femmes des XIIe et XIIIe siècles »[11] à la chapelle Notre-Dame-des-Ardilliers de Saumur, où elle s'occupe du chant, du gemshorn et des percussions[12]. Les deux artistes résident alors dans le saumurois[11],[13].
Ces représentations donnent naissance à un album, qui est publié l'année suivante[14]. En 2004, Katia Caré publie un album de soliste, accompagnée seulement de Gisela Bellsola, pour une œuvre qui a pour thème général « l'abandon dans les chansons de femmes, trobairitz du pays d'Oc ou trouveresses de langue d'oïl »[13]. En 2005, elle participe avec Ligeriana a des représentations à Rezé[15],[16]. En 2007, avec Perceval, elle donne un concert sur le thème de la légende de Tristan et Iseut[17]. De manière générale, elle entreprend de nombreuses tournées, qui sont saluées par la critique « pour l'interprétation légère et colorée de manuscrits rares ainsi que [son] intérêt documentaire et musical »[18].
En 2016, elle s'intéresse à la question des chants de pèlerinage avec Ligeriana[19].
Analyse
La musicologue Édith Weber décrit certaines de ses recherches et trouvailles pour l'album « Carmina Carolingiana » de Ligeriana[5] :
« Soucieuse d’authenticité, Katia Caré s’est adressée à Christophe Tellart qui a prodigué à l’Ensemble de judicieux conseils linguistiques pour la prononciation du latin carolingien selon l’habitude germanique. Son Ensemble Ligeriana restitue avec bonheur ces redoutables carmina carolingiana dont l’interprétation a bénéficié de l’excellente acoustique de l’Abbaye Royale de Fontevraud avec des effets de résonance. Les interprètes s’imposent par l’homogénéité et la justesse vocales, leurs timbres et l’équilibre entre voix et instruments, ils ont le mérite d’avoir réalisé une belle Défense et Illustration du répertoire en usage lors de la « Renaissance carolingienne ». »
Références
- ↑ a b c d et e Lionel Dieu, « Entretien avec Katia Caré | APEMUTAM » [PDF], (consulté le )
- ↑ « La renaissance des Pénitents », Sud Ouest, Lot-et-Garonne, Marmande,
- ↑ « La cour d'Aliénor », Sud Ouest, Lot-et-Garonne, Marmande, .
- ↑ a b c et d « L'ensemble Ligeriana : voyage en Espagne médiévale », Le Télégramme,
- ↑ a et b Edith Weber, « Carmina Carolingiana. LIGIA DIGITAL (www.productionperceval.com). Distribution HARMONIA MUNDI (www.harmoniamundi.com). Lidi 0202251-13. TT : 65’ 58 », Cahiers de sociologie économique et culturelle, vol. 57, no 1, , p. 85–86 (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Edith Weber, « Scala Dei. Polyphonies en l’honneur de la Vierge Marie. JADE (www.jade-music.net). CD 699 832-2. TT : 60’ 47 », Cahiers de sociologie économique et culturelle, vol. 57, no 1, , p. 75–75 (lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Demain, à l'abbatiale concert de Ligeriana », Le Télégramme,
- ↑ Xavier Flament, « Festival Les Musicales de Namur : La poésie des Trobaïritz », Le Soir,
- ↑ « Concert de Ligériana à Fontevraud », La Nouvelle République du Centre-Ouest, -
- ↑ « Ligériana : le choeur a du coeur », La Nouvelle République du Centre-Ouest, , p. 4
- ↑ a et b « Chants de femmes avec Perceval », La Nouvelle République du Centre-Ouest, , p. 3
- ↑ « Perceval aux Ardilliers », La Nouvelle République du Centre-Ouest, , p. 3
- ↑ a et b François Camper, « Voix de femmes au Moyen Age », Ouest-France, , p. 4
- ↑ « Bela Domna : Perceval et les femmes », La Nouvelle République du Centre-Ouest, , p. 5.
- ↑ « Rencontres musicales en février : éclectiques ! », Ouest-France, Pays de Loire, , p. 26
- ↑ « Flèches vocales, avec l'ensemble de femmes Ligeriana, samedi, à la Balinière », Ouest-France, , p. 18.
- ↑ « Musique et patrimoine : Perceval a conquis le public », Le Télégramme,
- ↑ « Courtoisie médiévale », L'Est Républicain, (lire en ligne)
- ↑ flashmatin.fr, « La musique ancienne avec Ligeriana et Perceval. », sur flashmatin.fr (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
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