Kangchenjunga

Kangchenjunga
Le Kangchenjunga au matin vu depuis Gangtok
Le Kangchenjunga au matin vu depuis Gangtok
Géographie
Altitude 8 586 m
Massif Himalaya
Coordonnées 27° 42′ 09″ nord, 88° 08′ 54″ est
Administration
Pays Drapeau du Népal Népal
Drapeau de l'Inde Inde
Province
État
Koshi
Sikkim
District népalais
District indien
Taplejung
Sikkim du Nord
Ascension
Première par George Band et Joe Brown
Géolocalisation sur la carte : Népal
(Voir situation sur carte : Népal)
Kangchenjunga
Géolocalisation sur la carte : Inde
(Voir situation sur carte : Inde)
Kangchenjunga
Géolocalisation sur la carte : Sikkim
(Voir situation sur carte : Sikkim)
Kangchenjunga

Le Kangchenjunga (appelé aussi Kanchenjunga, Kangchen Dzö-nga, Kachendzonga, Kintchindjinga[1] ou Kangchanfanga) est un sommet de l'Himalaya, sur la frontière indo-népalaise, à l'est du Népal, entre le district de Taplejung et l'État indien du Sikkim où il peut être vu notamment de la capitale Gangtok. Son altitude de 8 586 mètres le classe troisième sommet sur Terre, après l'Everest et le K2, et fait du Kangchenjunga le point culminant de l'Inde. Jusqu'en 1852, il fut considéré comme le plus haut sommet du monde.

Toponymie

Kangchenjunga signifie « les cinq trésors des neiges » en tibétain, car il compte cinq sommets, dont quatre de plus de 8 450 m d'altitude. Il est appelé Sewalungma (सेवालुन्ग्मा) en langue limbou (une des langues tibéto-birmanes), ce qui signifie « la montagne à laquelle on offre les remerciements ». Sewalungma est considéré comme sacré dans la religion kiranti. Kangchenjunga est l'appellation officielle adoptée par Douglas Freshfield, Alexander Mitchell Kellas et la Royal Geographical Society.

Géographie

Animation représentant le Kangchenjunga en trois dimensions.

Le Kangchenjunga est plus qu’un sommet, il forme toute une chaîne de sommets satellites reliés entre eux par des arêtes enneigées ou glacées qui se déploient vers le sud. Malgré sa signification, il ne comporte que quatre sommets majeurs : le sommet sud (8 490 m), le sommet central (8 496 m), le sommet principal au nord (8 586 m), qui est relié au sommet Ouest ou Yalung Kang (8 505 m). À la base de la face est débute le glacier de Zemu, plus grand glacier de l'est de l'Himalaya.

Le Kangchenjunga est au centre du massif éponyme situé à cheval entre le Népal et l'Inde (Sikkim). La ligne de crête principale, orientée nord-sud, constitue la frontière entre les deux pays. Les sommets de cette crête sont : le pic Langpo (sv) (6 958 m), le Pathibara (de) (7 123 m), le Kirat Chuli (en) (7 365 m), le pic Népal (de) (7 177 m), le Gimmigela Chuli (7 350 m) et le Kabru (7 412 m).

Côté népalais, a été créée l'aire de conservation de Kanchenjunga avec le Drohmo (de) (6 881 m), le Ramthang Chang (6 802 m), le Kangbachen (de) (7 902 m) et le Jannu (7 771 m).

Le parc national de Khangchendzonga au Sikkim a comme principaux sommets non frontaliers le Siniolchu (6 888 m), le Simvo (de) (6 812 m) et le Pandim (6 691 m).

Histoire

Mesure de l'altitude

En 1848, le colonel Andrew Waugh mesure le Kangchenjunga à 28 178 pieds (8 588 m), qui semble légèrement plus haut que les mesures du Dhaulagiri, qui, lui, était le plus haut sommet avant le calcul du Kangchenjunga. Ce qui en faisait le sommet le plus haut du monde pendant un moment.

Exploration et premières tentatives d'ascension

  • 1899 - Exploration menée par Douglas William Freshfield avec E. Garwood, Ange Maquignaz[2] et Vittorio Sella.
  • 1905 - Première tentative jusqu'à 6 500 mètres par une expédition menée par Aleister Crowley accompagné notamment par Jules Jacot-Guillarmod. Celle-ci entraîne la mort d'un alpiniste et de trois porteurs.
  • 1907-1912 - Quatre campagnes d'exploration menées par Alexander Mitchell Kellas (1907, 1909, 1911 et 1912).
  • 1929 - L'Américain E.F. Farmer tente seul l'ascension mais trouve la mort au cours de cette entreprise.
  • 1929 - Une expédition allemande dont fait partie Peter Aufschnaiter atteint 7 400 mètres par l'arête nord-est située au-dessus du glacier de Zemu, mais cette tentative est stoppée par le mauvais temps.
  • 1930 - L'expédition internationale conduite par Günter Dyhrenfurth avec Frank Smythe échoue à 6 400 mètres d'altitude.
  • 1931 - Après l'établissement de onze camps, l'altitude de 8 000 mètres est presque atteinte par l'expédition allemande emmenée par Paul Bauer qui renonce en raison du mauvais temps et de la fatigue.

Ascensions

Culture populaire

Le revers d'un billet de 100 roupies indiennes de la série Mahatma Gandhi.

Kangchenjunga est le nom d'un Boeing 707-437 d'Air India qui s'est écrasé sur le mont Blanc le lors du vol 101 Air India. 117 passagers et l'équipage sont morts dans l'accident[11].

Le massif du Kangchenjunga illustre le revers des anciennes émissions de billets de 100 roupies indiennes, dites de la série Mahatma Gandhi, produites entre 1996 et 2017 et toujours en circulation.

Annexes

Articles connexes

Notes et références

  1. Jules Verne, La Maison à vapeur, Voyage à travers l’Inde septentrionale
  2. Ange Maquignaz effectue la première ascension du Nevado Illimani en 1898
  3. Thomas Vennin, « Joe Brown, pionnier du Kangchenjunga, est mort », sur Montagnes Magazine, (consulté le )
  4. a et b José Luis Bermúdez, « Climbing on Kangchenjunga since 1955 », Alpine Journal,‎ (lire en ligne [https://www.alpinejournal.org.uk/Contents/Contents_1996_files/AJ%201996%2050-56%20Bermudez%20Kangchenjunga.pdf%5D, consulté le )
  5. Pierre Béghin, « AAC Publications - Kanchenjunga Solo », sur publications.americanalpineclub.org, (consulté le )
  6. Tone Škarja et Marko Prezelj, « AAC Publications - Slovene Kangchenjunga Expedition », sur publications.americanalpineclub.org, (consulté le )
  7. « 30 ans de Piolets d’or : le Kangchenjunga de Marko Prezelj et Andrej Stremfelj », sur Alpine Mag, (consulté le )
  8. Caroline Christinaz, « Il y a trente ans, Wanda Rutkiewicz s’égarait à jamais au Kangchenjunga », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  9. a et b Thomas Vennin, « Il y a 27 ans, Chamoux-Loretan, duel tragique au Kangchenjunga », sur Montagnes Magazine, (consulté le )
  10. (en-GB) Ed Douglas, « Ginette Harrison », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  11. Une valise diplomatique retrouvée 46 ans après un crash d'avion, site de Libération 29 août 2012

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