Vers 1805, probablement à Bardejov, il rencontre l’aristocrate polonaisJoseph Auguste Ilinski(pl)[2] qui, à cette époque, est au service du gouvernement russe. Impressionné par son talent, Ilinski l’invite dans son domaine près de Romaniv. En 1806, Rombauer l’accompagne à Saint-Pétersbourg[1],[2] où il élit domicile[3]. Il y travaille comme enseignant et comme peintre, notamment auprès de la cour du tsar[1]. Vers 1810, il s’exerce à la copie de tableaux du musée de l'Ermitage afin d’améliorer sa technique[1]. En 1818, il épouse Amalie Baumann (née vers 1795 - morte en 1843), d’origine germano-balte. Durant son séjour dans la capitale, il devient membre de l’Académie impériale des Beaux-Arts et participe à ses expositions. Vladimir Borovikovski et Oreste Kiprensky semblent avoir eu une influence significative sur son style.
Il retourne en Hongrie en 1824 et s’installe à Prešov[1] avec sa femme. Leur unique enfant, Matilda, nait en 1829. Il poursuit son œuvre dans cette ville, peignant de nombreux portraits de la noblesse — hongroise ainsi que russe — et de citoyens éminents du royaume de Hongrie.
Bien que spécialisé dans la peinture de portraits, il est également l’auteur de paysages et d’œuvres religieuses, dont quelques retables[3]. On estime qu’il a peint au moins deux-cent-quarante-huit œuvres, dont beaucoup ont été perdues. Aujourd’hui, ses peintures connues sont pour l’essentiel conservées au musée de l’Ermitage, à la galerie Tretiakov, à la Galerie nationale hongroise et à la Galerie nationale slovaque(en). Il est un des représentants les plus notables du Biedermeier hongrois[3],[4].