Parce que toute sa famille avait renié son cousin qui, lui aussi homosexuel, est mort d'une hépatite, Laurent n'ose encore rien dire à ses parents même s'il assume parfaitement son homosexualité. Il vit avec sa meilleure amie Carole, qui se fait passer pour sa petite-amie afin que ses parents ne le soupçonnent pas. Un jour, il fait son premier stage à l'École d'Ingénieurs Agronomes de Lille où il rencontre un certain chercheur à l'INRA prénommé Cédric…
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.
Martine Chicot, productrice de France 2, demande à Pierre Pauquet (1951-2016[1],[2]) une histoire d'amour pour la télévision, et ce dernier sort un vieux projet de roman autobiographique intitulé Du verbe aimer[3]. « Je lutte depuis trente ans pour faire sortir l'homosexualité de son ghetto. Si je n'avais pas écrit ce film à la première personne du singulier, je me serais trahi moi-même », avoue l'auteur du scénario[4].
Juste une question d'amour, premier téléfilm sur le thème de l'homosexualité à la télévision, diffusé le à 20 h 50 sur France 2, est suivi par 6,3 millions téléspectateurs (28,6 % de parts de marché)[7],[8]. Après la première diffusion française, la production reçoit de nombreuses lettres et beaucoup d'appels, beaucoup faisant état d'un « soulagement »[9].
Accueil critique
Le Parisien applaudit au téléfilm Juste une question d'amour, « une programmation courageuse. Une chose est sûre, France 2 fait preuve d'une belle audace en programmant cette fiction dans la case familiale du mercredi. De même, on peut saluer les prestations de Cyrille Thouvenin et de Stéphan Guérin-Tillié, tous deux formidables dans les rôles principaux. Des rôles refusés par plusieurs jeunes comédiens avant eux… Une question d'image[10] ? » Isabelle Potel du Libération assure que le téléfilm « met en demeure les gays d'être intelligents et compréhensifs pour deux ("vous n'avez pas le choix", semble-t-il dire), et les parents, quels qu'ils soient, de s'interroger de temps en temps sur la sorte d'amour qu'ils portent à leurs enfants[11]. »
Olivier Mauraisin du journal Le Monde, destiné pour la télévision, souligne que « les tabous tombent. Téléfilms, séries, magazines : les chaînes ne craignent plus de mettre en scène des sujets et des personnages homosexuels. Et comme, en plus, ça marche… (…) Deux garçons qui s’embrassent. Deux garçons qui s’aiment, tout simplement. C’est sans fausse pudeur ni provocation[7]. ». David Lebois du webzine Media-G.net précise que « la qualité de ce téléfilm illustrant la difficulté de l’acceptation de l’homosexualité dans l’entourage familial, la description sous un jour positif de l’homosexualité et le ton juste adopté ont suscité une émotion comparable au film culte Beautiful Thing… et surtout de nouvelles commandes sur le sujet de la part des chaînes ! À lui seul, ce téléfilm symbolise le vent nouveau qui souffle sur la télévision française[12]. ».