Junko Ōhashi(大橋 純子, Ōhashi Junko?), née le à Yūbari et morte à Tokyo le , est une chanteuse japonaise généralement associée au genre city pop.
Avec une discographie de plus de 20 albums, comprenant notamment les chansons Tasogare My Love (1978) et Silhouette Romance (1981), Junko Ōhashi a surtout connu le succès entre la fin des années 1970 et le début des années 1980. Sa popularité grandit en Occident dans les années 2010 avec le renouveau de la city pop amené notamment par la chanson Plastic Love[1].
Après une brève pause musicale en 2018 à la suite d'un combat contre les cancers de l'œsophage et du sein, elle reprend la musique en 2019 avant de succomber des suites d'une récidive le à l'âge de 73 ans.
Jeunesse
Junko Ōhashi naît le à Yūbari, dans la région d'Hokkaidō au Japon. Aînée de quatre enfants d'une famille qui tient un restaurant, elle développe très tôt un intérêt pour le chant[2],[3]. À la radio ou à la télévision, elle écoute les Beatles et du Group Sounds japonais, et dit avoir été bouleversée par sa découverte de Mas que Nada de Sérgio Mendes, qui l'amène à écouter beaucoup de bossa nova[4]. Elle va au lycée de Yūbari et obtient son diplôme du Fuji Women's Junior College à Sapporo, où elle rejoint un groupe de musique[4].
Carrière
Ōhashi commence sa carrière de chanteuse avec l'album Feeling Now en , puis à partir de 1976 d'autres disques se succèderont assez rapidement[3]. Sur Paper Moon, son deuxième album, la chanson éponyme devient un succès, ce qui l'amène à former le groupe Junko Ohashi & Minoya Central Station avec qui elle jouera pour certains de ses albums suivants[5]. Elle connait son premier succès en 1978 avec la chanson Tasogare My Love, thème de la série Shishi no Gotoku sur la chaîne TBS[6], qui lui vaut un une médaille d'or lors de la 20e édition des Japan Record Awards[7]. À la même période, elle accompagne Kiyohiko Ozaki lors d'une tournée live, et assurera ses premières parties.
En 1981, elle sort le single Silhouette Romance, qui se classe 7e à l'Oricon et qui reçoit le prix de la meilleure chanson à la 24e édition des Japan Record Awards[8]. Elle se vendra à plus de 500 000 exemplaires[4],[9]. Elle participe également à plusieurs éditions du concours Kōhaku Uta Gassen à partir de 1979[4].
En 2018, Ōhashi annonce une pause dans sa carrière après avoir été diagnostiquée d'un cancer, pour un retour prévu l'année suivante afin de fêter sa 45e année de carrière. Elle revient en effet en , apparemment guérie, avec l'album anniversaire Terra 3 comprenant notamment une reprise de Silhouette Romance[10],[11]. Elle remonte sur scène en , mais la pandémie la force à annuler sa tournée prévue pour 2020[12].
Vie privée
Ōhashi rencontre le compositeur Ken Satō alors qu'il travaille chez Yamaha et l'épouse en 1979[13].
Problèmes de santé et décès
En , à l'occasion d'une conférence de presse à Tokyo, Junko Ōhashi annonce qu'on lui a diagnostiqué un cancer de l'œsophage à un stade précoce lors d'un examen de routine, et qu'elle annule ses tournées en cours afin de se concentrer sur son traitement[14]. Elle les reprend effectivement un an plus tard, apparemment guérie bien que souffrant désormais d'un cancer du sein[15].
Le , Ōhashi annonce sur son site officiel une récidive de son cancer de l'œsophage, et qu'elle met donc de nouveau en pause ses tournées en attendant de se rétablir[15]. Elle succombe finalement à la maladie le dans un hôpital à Tokyo à l'âge de 73 ans[3],[16]. Ses funérailles ont lieu au temple Zōjō-ji le , après son incinération[17].