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Juliette Pasqualini, épouse Conneau (Menars, [1] - Paris, [2]), est une cantatrice corse qui se distingua à la Cour de Napoléon III où son mari, médecin de ce dernier, la fait entrer.
Biographie
Fille de Jules Pasqualini, peintre corse monté à Paris pour être nommé inspecteur des Beaux-Arts par Napoléon III, Juliette Pasqualini est née à Menars.
Dès son plus jeune âge, la petite Juliette montre de réelles dispositions pour la musique et le chant. Ses parents, inquiets de sa précocité, refusent de lui donner des cours de chant et essayent de la détourner vers la peinture. Heureusement un ami des Pasqualini, Henri Conneau, médecin de l'empereur Napoléon III, se prend de passion pour la jeune fille, alors âgée de quatorze ans et demanda sa main en lui promettant de la laisser chanter et de lui donner des professeurs de chant. Une dispense du Pape et un décret de l'Empereur furent nécessaires à ce mariage compte tenu de l'âge de la mariée[3].
Grâce à son mari, elle mît ses talents de cantatrice au service de la Cour de l'Empereur. Elle donna des concerts de bienfaisance au profit d'une œuvre dont son mari était fondateur et chanta dans le Théâtre des Italiens.
Sous l'Empire, le salon de Madame Conneau, était le rendez-vous de tout ce que Paris comptait de célébrités Charles Gounod, Daniel Auber, Henry Cohen.
La guerre de 1870 mit fin à ses représentations parisiennes. Pendant son séjour à Londres, elle chanta devant la reine et interpréta Gallia de Gounod pour l'ouverture du Royal Albert Hall. En 1872, elle rentre en France à Nice où elle donne des concerts. En 1885, elle revient à Paris pour y donner des cours de chant[3].
Elle décède le 9 août 1906 laissant deux enfants, Louis Conneau et Henriette Conneau[4].
↑ a et bFigures tirées de l'Album Mariani, Paris, Ernest Flammarion, , p. 56 du volume 1, article Juliette Conneau
↑Nécrologie de Juliette Conneau parue dans Le Figaro du 10 août 1906, page 2, vantant les qualités de la défunte et les relations aristocratiques qu'elle entretenait sous l'Empire