Julien Baudoin

Julien Baudoin
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Julien Baudoin, (vers 1676, Laval - ), est un ecclésiastique et écrivain français.

Biographie

L'abbé Angot indique que tous les auteurs le nomment à tort Nicolas-Joseph, ou Nicolas-Jean. Il appartient à une famille de commerçants lavallois, citée en 1551 parmi les notables de Changé, habitant le quartier de Bootz.

Maître es-arts de la faculté d'Angers, 1698, puis bachelier en théologie, il est pourvu le par Roger du Crévy, évêque du Mans, d'un canonicat à la Collégiale Saint-Michel de Laval, après décès de Jean Guérin et sur présentation de Henri de Montbourcher, seigneur de Poligné.

Janséniste comme la plupart de ses confrères, il prend part aux luttes doctrinales de son époque et écrit deux ouvrages sur la liturgie. Il consacra une longue vie à la pratique exacte et uniforme des devoirs de son état, et à l'étude de la science ecclésiastique qu'il avait la réputation de posséder dans un haut degré. 11 est auteur de plusieurs dissertations sur quelques points assez délicats de la liturgie. Il a aussi fait un ouvrage qui a pour titre : De l'Éducation d'un jeune Seigneur.

Il est inhumé le , à l'âge de 85 ans, dans la Collégiale Saint-Michel de Laval.

Œuvres

  • Apologie des cérémonies de l'Église, expliquées dans leur sens naturel et littéral, etc. Bruxelles (Paris), 1712, in-12[1]. ;
  • Remarques critiques sur un livre de M. l'abbé de Vallemont, intitulé : Dissertation du secret des mystères. Bruxelles, 1717, in-8[2]. ;
  • De l'Éducation d'un jeune Seigneur. Paris, 1717, in-8[3],[4]. ;
  • Dissertations sur la liturgie.

Notes et références

  1. Du secret des mystères, ou l'Apologie de la rubrique des missels, de l'abbé de Vallemont paraît en 1710. C'est une réfutation de l'ouvrage de Dom Claude de Vert. Baudoin en prit la défense dans cet écrit dans lequel on fait voir, par la tradition constante et uniforme de toute l'Église, l'usage de célébrer les saints mystères d'une voix intelligible, etc. Il attaque vivement la conduite et les mœurs de Tallemont.
  2. Il prend la défense des doctrines vivement censurées de dom Claude de Vert sur l'interprétation naturaliste de la liturgie, et veut avec lui que l'officiant récite le canon de la messe à haute voix. Il va jusqu'à traiter selon l'abbé Angot d'un ton plaisant les partisans de la récitation à voix basse de dévots méditatifs, qui aperçoivent de grands mystères jusque dans les vitres des fenêtres des églises et dans les tuiles qui en couvrent le toit
  3. Son système d'éducation offre selon l'abbé Angot des vues assez originales. Partant de ce principe qu'il faut savoir penser avant de parler, il veut que l'enseignement de la philosophie précède celui de la rhétorique. Il dit dans la préface que le pays qui l'a vu naître et qu'il habite n'est pas le séjour des Muses. Son traité se termine sur la question de savoir si l'éducation des familles doit être préférée à celle des collèges
  4. Il traite à la fin de la question suivante : « Savoir si l'éducation des familles doit être préférée à celle des collèges. » (Nouvelles recherches sur la France. Paris, Hérissant, 1766, p. 425.)

Sources partielles