Julie Laernoes naît le à Delft aux Pays-Bas, d'une mère française, institutrice, et d'un père néerlandais, fonctionnaire à l'aménagement du territoire[1]. Elle étudie à l'université d'Utrecht, où elle obtient une licence de droit et science politique. Elle intègre ensuite l'Institut d'études politiques de Paris[2], où elle suit un master centré sur l'Europe, qu'elle obtient en 2006[1].
Aux élections législatives de 2024, Julie Laernoes est réélue députée sous l'étiquette Nouveau Front populaire avec 53,40 % des suffrages, face à la candidate Renaissance Aude Amadou et la candidate RN Gaëlle Pineau[9].
Prises de position
Julie Laernoes est considérée comme une élue mettant l'écologie au premier plan, ce qui lui vaut des critiques de la part d'élus PS qui lui reprochent une certaine rigidité, tandis que pour d'autres élus EELV, son caractère est un atout[1]. En 2019 ses relations avec Johanna Rolland, à la fois adversaire politique et maire avec qui elle fait partie de la majorité, sont décrites comme « tendues »[1].
Dans le cadre de ses fonctions locales et à l'inverse de la majorité municipale à laquelle elle appartient, Julie Laernoes s'oppose au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et au projet, lui aussi avorté, d'un nouveau stade de football baptisé YellowPark(en) pour le FC Nantes[2].
Sur l'énergie nucléaire, Julie Laernoes a notamment consacré son mémoire de master au mouvement antinucléaire en Europe[2]. En mars 2023, elle demande l'ouverture d'une convention citoyenne et l'organisation d'un grand débat national sur ce sujet[10]. En mars 2024, elle s'oppose en commission du développement durable et dans l'Hémicycle au projet de loi relatif « à l’organisation de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection pour répondre au défi de la relance de la filière nucléaire »[11] qui prévoit la fusion entre l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), principalement responsable du contrôle et de la décision, et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), chargé de l’expertise et de la recherche.
Le 11 juin 2023, elle participe à une action des Soulèvements de la Terre[12] pour dénoncer l'exploitation du sable dans les carrières de Saint-Colomban, dans le sud de la Loire-Atlantique[13].
En 2024, elle participe à la Commission spéciale pour l’examen du projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie au sein de laquelle elle défend un droit à mourir encadré[14]. La dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin 2024 n'a pas permis aux députés d'achever l'examen de ce projet de loi en première lecture[15].
Vie privée
Julie Laernoes rencontre son compagnon à Nantes en 2007 lors d'un meeting de Dominique Voynet. Elle est mère de deux enfants[2].
↑ abcde et f« Assemblée nationale : Julie Laernoes, une écologiste franco-néerlandaise au Palais-Bourbon », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Anne-Charlotte Dusseaulx, « Nucléaire : « Il faut rouvrir un débat qui est complètement obstrué en France » », Le Journal du Dimanche, (lire en ligne, consulté le )
↑Perrine Mouterde, « Nucléaire : « La création de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection, fusion de l’ASN et l’IRSN, approuvée par l’Assemblée » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑Emma Donada, « Des élus EE-LV ont-ils participé à la destruction d’une exploitation agricole près de Nantes ? », Libération, (lire en ligne, consulté le )