Passé par le lycée Saint-Vincent de Rennes, après des études à l'École des Beaux-Arts de Paris (promotion 1868[2]) et avoir participé à la guerre de 1870, Jules Mellet revient à Rennes en 1874[3]. En 1876, il reprend le cabinet d'architecte familial au décès de son père. Menant à terme dans un premier temps un certain nombre de projets entrepris par Jacques Mellet, il collabore ensuite avec son frère cadet Henri à l'édification d'églises néo-romanes d'inspiration saintongeaise et poitevine en Ille-et-Vilaine.
Il entre chez les bénédictins à l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes en 1884[4]. Il y fait profession monastique le . Auteur de l'aile sur Sarthe, Dom Mellet décède en 1917 à l'abbaye de Quarr dans l'île de Wight, au cours de l'exil de la communauté de Solesmes consécutif à l'adoption de la loi sur les associations du qui conduit à l'expulsion des congrégations religieuses en France.
« L’Abbé de Solesmes […] avait, parmi ses moines, un architecte de talent ; il le chargea de construire les nouveaux bâtiments du monastère et Dom Mellet a taillé dans le granit un monument admirable de simplesse et de force, la seule œuvre d’architecture monastique qui ait été créée dans notre temps. »
↑Daniel Pichot, Valérie Lagier et Gwenolé Allain, Vitré. Histoire et patrimoine d'une ville., Vitré, Ville de vitré, 2006, 295 p. (ISBN2-84833-173-9), p. 246
Louis Thérèse David de Pénanrun, Louis François Roux et Edmond Augustin Delaire, Les Architectes élèves de l’école des beaux-arts (1793-1907), Librairie de la construction moderne, , 2e éd. (lire en ligne)
Odile de Charry-Tramond, Les Mellet, un cabinet d’architectes rennais de 1841 à 1926, université de Haute-Bretagne,
Mémoire de maîtrise.
Philippe Bonnet, « Jacques, Jules et Henri Mellet, bâtisseurs d’églises », Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, t. LXXXIV, no d'édition, , p. 407–441 (ISSN0750-1420)